Michel Lemaire se souvient de 48.81.00 : «Il n’y avait pas l’enthousiasme que l’on retrouve aujourd’hui pour CAP48»

Michel Lemaire se souvient de 48.81.00 : «Il n'y avait pas l'enthousiasme que l'on retrouve aujourd'hui pour CAP48»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Pour célébrer les 60 ans de «48.81.00» (devenu CAP48) ce week-end, Télépro a retrouvé l’un des premiers animateurs de l’opération sur la RTB, Michel Lemaire.

En 1957, l’INR lançait l’opération «48.81.00», une œuvre caritative pour venir en aide aux plus faibles. 60 ans plus tard, et après un sacré dépoussiérage, le numéro d’appel qui servait de nom à l’opération est devenu «CAP48».

En 1971, Michel Lemaire, venu de la radio, reprend le flambeau de Jean-Claude Mennessier, jusqu’en 1984. À cette époque, l’opération rapportait 120 millions de francs belges, mais ne revenait que tous les deux ans. Le retraité, toujours très actif, revient sur son époque à la tête de l’opération.

Que vous évoque les 60 ans de Cap 48 ?

De la nostalgie… Des souvenirs… C’est une page importante de ma vie, et elle m’a marqué. J’étais à la radio en 1961, et le passage à «48.81.00» m’a apporté une notoriété assez énorme, puisqu’il n’y avait quasiment pas de concurrence. On passait avant le JT, tous les jours pendant 15 jours, et puis le toutes les heures, le week-end de l’opération. Inévitablement, on vous reconnaissait.

Entretien : Pierre Bertinchamps

À lire aussi : 6 choses à savoir avant de la clôture de l’édition 2017 de CAP48

20 ans après, quel regard portez-vous sur la télévision ?

L’évolution qui a été faite ne fait pas peur. On ne peut pas aller contre la modernisation. Ce qui est dommage, c’est qu’aujourd’hui, tout le monde peut faire de l’information, avec internet. On peut lancer n’importe quoi et on ne sait plus très bien où est la vérité. En télé, ce que l’on voit aujourd’hui, c’est positif. Quand j’étais à la radio, à mes débuts, j’ai envie de dire que c’était l’époque du silex pour allumer le feu ! Les possibilités d’aujourd’hui, c’est inouï. Par exemple, pour assurer les relais pendant les directs de «48.81.00» comme pour les autres émissions en extérieur, il fallait un hélicoptère qui survolait le lieu et qui renvoyait les signaux vers les relais… En 2017, tout peut se faire par le net.

Qu’est-ce que vous regardez à la télé ?

Tous les matins, j’écoute VivaCité Hainaut. C’est drôle parce que la plupart des animateurs ont été mes élèves (Michel Lemaire était prof à l’IHECS et il a formé Michel Lecomte et Benjamin Deceuninck, notamment, NDLR). Je pense à Carine Bresse par exemple. En télé, je regarde tous les journaux ! «RTL Info 19H», sur RTL, puis le «19h30», ensuite le «20H» de TF1, et je termine par celui de France 2 en différé sur TV5MONDE. J’aime aussi les émissions qui parlent de la nature. Je trouve que ces reporters ont une patience extraordinaire d’attendre qu’il se passe quelque chose. Ça relève du miracle pour moi. Je regarde très peu les séries. Et je ne suis pas un grand amateur des divertissements comme «The Voice». C’est peut-être parce que j’ai présenté des centaines de spectacles durant ma carrière. Je ne suis pas attiré par les variétés, peut-être un peu blasé, je l’avoue. Et de temps en temps, un bon film…

Entretien : Pierre Bertinchamps

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Quel regard portez-vous sur la version CAP48 ?

C’est ça qu’on aurait dû faire à l’époque. C’est la bonne voie. Je trouve que la direction de la RTB aurait dû plus imposer des choses. Parfois, on payait aussi une certaine jalousie d’animateurs à qui, on n’avait pas demandé de participer… Mais honnêtement, je n’ai pas de regrets. Il y avait une bonne ambiance, et c’était aussi grâce aux bénévoles que «48.81.00» était une réussite.

Vous avez un souvenir particulier ?

J’ai été surpris par l’élan de solidarité des gens. Je n’imaginais pas que ça pouvait être à ce point-là. Quand on se trouve au sommet de la pyramide, et que l’on voit tout arriver… à un moment, j’ai eu un trop plein d’émotions et j’ai «chialé» en direct. Je terminais ma présentation, et j’ai fondu en larmes. Le journaliste Georges Konen, qui était un peu mon «maître» et qui m’a appris le métier de la télé, m’a pris dans ses bras, et a pleuré avec moi ! J’ai eu aussi droit à une erreur dans le télécinéma. Au lieu d’un sujet sur le quotidien d’une personne handicapée, ils ont envoyé une séquence avec un éléphant. Je venais de faire un lancement qui ne prêtait pas à rire, et là, il fallait voir ma tête…

20 ans après, quel regard portez-vous sur la télévision ?

L’évolution qui a été faite ne fait pas peur. On ne peut pas aller contre la modernisation. Ce qui est dommage, c’est qu’aujourd’hui, tout le monde peut faire de l’information, avec internet. On peut lancer n’importe quoi et on ne sait plus très bien où est la vérité. En télé, ce que l’on voit aujourd’hui, c’est positif. Quand j’étais à la radio, à mes débuts, j’ai envie de dire que c’était l’époque du silex pour allumer le feu ! Les possibilités d’aujourd’hui, c’est inouï. Par exemple, pour assurer les relais pendant les directs de «48.81.00» comme pour les autres émissions en extérieur, il fallait un hélicoptère qui survolait le lieu et qui renvoyait les signaux vers les relais… En 2017, tout peut se faire par le net.

Qu’est-ce que vous regardez à la télé ?

Tous les matins, j’écoute VivaCité Hainaut. C’est drôle parce que la plupart des animateurs ont été mes élèves (Michel Lemaire était prof à l’IHECS et il a formé Michel Lecomte et Benjamin Deceuninck, notamment, NDLR). Je pense à Carine Bresse par exemple. En télé, je regarde tous les journaux ! «RTL Info 19H», sur RTL, puis le «19h30», ensuite le «20H» de TF1, et je termine par celui de France 2 en différé sur TV5MONDE. J’aime aussi les émissions qui parlent de la nature. Je trouve que ces reporters ont une patience extraordinaire d’attendre qu’il se passe quelque chose. Ça relève du miracle pour moi. Je regarde très peu les séries. Et je ne suis pas un grand amateur des divertissements comme «The Voice». C’est peut-être parce que j’ai présenté des centaines de spectacles durant ma carrière. Je ne suis pas attiré par les variétés, peut-être un peu blasé, je l’avoue. Et de temps en temps, un bon film…

Entretien : Pierre Bertinchamps

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Vous l’avez bien vécu ?

J’ai été surpris par l’ampleur de ce succès. Ça m’a permis de mettre un pied à la télévision. Par la suite, j’ai fait «Jeux sans frontières», «Cinérama», «Chansons souvenirs»… Je collaborais dans plusieurs programmes. J’étais un homme de radio qui faisait de la télé. Mais je dois avouer que ce n’était pas très bien vu par les gens de la radio. (Rires)

Pourtant c’était pour une bonne cause…

Oui, mais j’ai fini par démissionner de l’opération, en 1984. J’avais battu un record à 120 millions de francs ! J’étais un peu déçu par l’atmosphère autour de l’opération à la RTBF. À chaque fois que «48.81.00» réapparaissait, on voulait faire de la promotion sur les antennes, et nous devions «quémander» auprès de chaque animateur pour passer à peine 5 minutes… Il n’y avait pas l’enthousiasme que l’on retrouve aujourd’hui, où toute la RTBF se mobilise. Heureusement, à l’époque, j’avais quand même pas mal d’aide aussi. Le plus dur était à chaque fois de devoir relancer les choses. Et ne revenir que tous les deux ans, ça n’aidait pas.

Mais le public était là ?

J’étais adulé du public ! (rires) Plus sérieusement, j’ai fait la Une du journal «France Dimanche» («Michel Lemaire, le plus aimé des Belges !», NDLR). «48.81.00» était une carte de visite positive.

Quel regard portez-vous sur la version CAP48 ?

C’est ça qu’on aurait dû faire à l’époque. C’est la bonne voie. Je trouve que la direction de la RTB aurait dû plus imposer des choses. Parfois, on payait aussi une certaine jalousie d’animateurs à qui, on n’avait pas demandé de participer… Mais honnêtement, je n’ai pas de regrets. Il y avait une bonne ambiance, et c’était aussi grâce aux bénévoles que «48.81.00» était une réussite.

Vous avez un souvenir particulier ?

J’ai été surpris par l’élan de solidarité des gens. Je n’imaginais pas que ça pouvait être à ce point-là. Quand on se trouve au sommet de la pyramide, et que l’on voit tout arriver… à un moment, j’ai eu un trop plein d’émotions et j’ai «chialé» en direct. Je terminais ma présentation, et j’ai fondu en larmes. Le journaliste Georges Konen, qui était un peu mon «maître» et qui m’a appris le métier de la télé, m’a pris dans ses bras, et a pleuré avec moi ! J’ai eu aussi droit à une erreur dans le télécinéma. Au lieu d’un sujet sur le quotidien d’une personne handicapée, ils ont envoyé une séquence avec un éléphant. Je venais de faire un lancement qui ne prêtait pas à rire, et là, il fallait voir ma tête…

20 ans après, quel regard portez-vous sur la télévision ?

L’évolution qui a été faite ne fait pas peur. On ne peut pas aller contre la modernisation. Ce qui est dommage, c’est qu’aujourd’hui, tout le monde peut faire de l’information, avec internet. On peut lancer n’importe quoi et on ne sait plus très bien où est la vérité. En télé, ce que l’on voit aujourd’hui, c’est positif. Quand j’étais à la radio, à mes débuts, j’ai envie de dire que c’était l’époque du silex pour allumer le feu ! Les possibilités d’aujourd’hui, c’est inouï. Par exemple, pour assurer les relais pendant les directs de «48.81.00» comme pour les autres émissions en extérieur, il fallait un hélicoptère qui survolait le lieu et qui renvoyait les signaux vers les relais… En 2017, tout peut se faire par le net.

Qu’est-ce que vous regardez à la télé ?

Tous les matins, j’écoute VivaCité Hainaut. C’est drôle parce que la plupart des animateurs ont été mes élèves (Michel Lemaire était prof à l’IHECS et il a formé Michel Lecomte et Benjamin Deceuninck, notamment, NDLR). Je pense à Carine Bresse par exemple. En télé, je regarde tous les journaux ! «RTL Info 19H», sur RTL, puis le «19h30», ensuite le «20H» de TF1, et je termine par celui de France 2 en différé sur TV5MONDE. J’aime aussi les émissions qui parlent de la nature. Je trouve que ces reporters ont une patience extraordinaire d’attendre qu’il se passe quelque chose. Ça relève du miracle pour moi. Je regarde très peu les séries. Et je ne suis pas un grand amateur des divertissements comme «The Voice». C’est peut-être parce que j’ai présenté des centaines de spectacles durant ma carrière. Je ne suis pas attiré par les variétés, peut-être un peu blasé, je l’avoue. Et de temps en temps, un bon film…

Entretien : Pierre Bertinchamps

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