Michel Blanc («Docteur ?») : «Mes retrouvailles avec la comédie !»
Il est, lundi à 20h35 sur La Une, le héros de «Docteur ?», récit qui l’amène à renouer avec ses toutes premières amours : le rire pur.
Serge (Michel Blanc), médecin de nuit, erre dans Paris durant le réveillon de Noël. Malek (Hakim Jemili), un livreur gaffeur, va mettre un joyeux bazar en proposant de l’assister dans ses visites…
Dans les années 1980, vous aviez souvent le rôle du boulet. Cette fois, c’est vous qui en gérez un, campé par la star du stand-up, Hakim Jemili !
Il arrive que des comédiens jouent dans des directions opposées et ne donnent pas l’impression de se répondre. Mais avec Hakim, on s’est découvert des caractères hautement compatibles ! Nous sommes la parfaite représentation du clown blanc et de l’auguste.
Outre votre duo comique, le film insère du social en filigrane : la rencontre de deux hommes issus d’univers très différents…
Cela va changer leurs existences pour toujours. Mon personnage, Serge, est un toubib bardé de diplômes. Celui d’Hakim, Malek, est un jeune qui galère avec son job de livreur pour un site de restauration. Persuadé de ne pas avoir de brillant avenir, il s’interdit d’essayer d’autres métiers plus ambitieux.
Le comique naît quand Malek se propose d’aider Serge. La comédie passe-t-elle toujours au préalable par un drame ?
C’est un bon moteur. Et cette comédie marque mes retrouvailles avec un genre que j’affectionne. Ici, le docteur que j’incarne n’en peut plus d’assurer les gardes de nuit. Être le seul à bosser, un soir de Noël, est épuisant. Il est au bout du rouleau et est devenu imbuvable. Quand le jeune livreur propose de le remplacer, ça devient hilarant !
En acceptant, Serge lui fait-il un cadeau de Noël empoisonné ?
Pas vraiment. Pour Malek, jouer les médecins de nuit l’amène à découvrir enfin son potentiel et ses qualités. Ces deux gars un peu perdus deviennent un duo de choc. Je n’avais pas connu pareil tandem comique depuis «Marche à l’ombre» (1984) !
Êtes-vous nostalgique des films des années 1980 ?
Pas du tout car ensuite, j’ai pu m’essayer à d’autres registres avec autant de bonheur. Les comédies de mes débuts restent juste de bons souvenirs. Autrefois, on n’avait pas vraiment de pitch. Les héros s’enlisaient dans des situations pas possibles.
Hakim et vous êtes tous deux issus de la scène : lui a commencé avec le stand-up et vous au café-théâtre. Cela a-t-il facilité votre jeu ?
Nous avons acquis la faculté d’aller chercher le spectateur, de l’interpeller avec des gags, préparés ou improvisés. C’est une excellente école. Il y a d’ailleurs eu des moments où j’ai eu du mal à garder mon sérieux car Hakim sortait une plaisanterie inattendue ! J’ai aussi aimé tourner avec un jeune comédien. Ça me tient en alerte et m’empêche de me reposer sur mes acquis !
Cet article est paru dans le Télépro du 2/12/2021
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