«Meurtres à Belle-Île» : enquête au bagne des enfants

Dans ce polar, Charlotte de Turckheim campe Marine Lamblin, commandante au caractère bien trempé, aux côtés de Nicolas Gob, alias le capitaine Thomas Keller © RTBF

En avril dernier, le tournage de ce numéro de la collection «Meurtres à…» s’est déroulé dans le sud de la Bretagne. Un épisode à voir ce samedi à 21h sur La Une.

Le sud de la Bretagne

«L’histoire est basée sur le bagne pour enfants de Belle-Île-en-Mer. La force de ce film est accrue par les paysages rocheux dans une ambiance de huis clos, sur cette île sans pont», souligne le producteur Pierre Sportolaro.

Un bagne pour enfants

Devenue un lieu de mémoire, l’endroit a accueilli des mineurs de 1880 à 1977. Sous la surveillance d’un gardien chef aux méthodes rudes, les enfants y recevaient une formation pour devenir mousse et plus tard, homme de ferme. Il y eut en même temps jusqu’à 440 mineurs de 8 à 21 ans.

Au fil du temps, la colonie pénitentiaire change d’appellation pour devenir une maison d’éducation surveillée. Le 27 août 1934, cinquante-six jeunes parviennent à s’en évader.

«Ce soir-là éclate un incident au réfectoire en apparence bénin», écrit dans son rapport un éducateur de l’époque. «Contrairement au règlement, un colon a mangé son fromage sans avoir bu sa soupe. Il est puni. Et ses camarades se solidarisent. C’est le début d’une révolte que les membres du personnel n’arrivent pas à contenir.»

S’ensuivit une véritable chasse aux enfants, mais cette révolte entraînera des réformes. Sur place, un projet de musée est à l’étude et pourrait voir le jour d’ici 2022.

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