Mercotte («Le Meilleur pâtissier») : «Je ne suis pas méchante, je suis ferme !»

Mercotte («Le Meilleur pâtissier») : «Je ne suis pas méchante, je suis ferme !»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

On la fait passer pour la «mauvaise» du concours culinaire pâtissier de RTl-TVI, mais Mercotte est-elle aussi stricte qu’il n’y paraît ? Télépro a enquêté.

Dans le trio des présentateurs du «Meilleur pâtissier», il y a Faustine Bollaert, la gentille candide mais qui ne dit jamais non à une bonne dégustation. De son côté, Cyril Lignac est le chef qui a fait de la pâtisserie sa spécialité. Lui, on ne la lui fait pas : un bon gâteau, il sait ce que c’est. Et puis Mercotte, blogueuse, et de temps à autres jurée pour des grands concours français.

Pour elle, pâtisser est une passion. Mais elle n’en démord pas : c’est de la rigueur, et on laisse peu de place à la fantaisie.

Une mère au foyer

On le sait moins, mais Mercotte n’a jamais vraiment pris des cours de cuisine. «Je suis perfectionniste, et vu mon âge, j’ai pas mal d’expérience», explique-t-elle. «J’ai fréquenté les grandes écoles françaises. Je connais les fondamentaux. Je peux me permettre de conseiller les candidats, avec un point de vue de non professionnel».

Son truc à elle, au départ, c’était la littérature et un diplôme de sciences politique en poche. Maman (gâteau) au foyer, elle a élevé ses quatre enfants. D’où, cette passion pour la pâtisserie. «La cuisine est mon hobby, mais ce n’est pas mon métier !»

5000 postulants au «Meilleur pâtissier 2014»

Pour trouver la crème de la crème pâtissière, le casting est d’envergure, puisqu’il y avait 5000 postulants. «On a fait un premier tri selon le dossier de candidature, par exemple s’il est trop léger, ensuite, il y a un écrémage qui se fait par téléphone ou Skype», raconte Mercotte.

La phase suivante, les sélectionnés amènent leur gâteau préféré à Paris, et ils expliquent leur choix. Enfin, les 40 derniers passent une épreuve dans les conditions du tournage, dans une école hôtelière. Ils ont eu un sujet imposé qui était, cette année, le Paris-Brest. Pendant l’épreuve, ils étaient interrogés par les journalistes de la production comme lors de la diffusion en télé.

Cette année, il manquait des candidats après la dernière épreuve, 20 personnes ont pu être repêchées. «Mais, ce n’est pas forcément parce que le niveau était mauvais, mais parce qu’il faut des candidats de toutes sortes et de tous horizons. C’est M6 qui cherche certains profils», ajoute la bloggeuse. «C’est dans cette dernière tranche qu’Isabelle (la candidate belge, NDLR) se trouvait, avec Abdel et Fabienne». Mais d’autres Belges étaient déjà passés dans le casting, et pas forcément des mauvais…

«Mon rôle est d’être ferme !»

Mais quel est le véritable rôle de Mercotte ? «Je ne suis pas la méchante !», lance-t-elle. «Mon rôle est d’être ferme et ne pas avoir des jugements mitigés pour faire plaisir au candidat. Il faut être sincère. Si c’est moche, je le dis».

Pendant que les candidats pâtissent ferment, les journalistes de la production les interrogent sur ce qu’ils font. «Cyril et moi, nous passons aussi, on leur sème le doute… Je n’aimerais pas être à leur place du tout», sourit-elle.

En coulisse, Mercotte ne teste que l’épreuve technique, mais elle étudie les autres. «Je connais toujours les sujets et les propositions que l’on demande aux candidats». Contrairement aux apparences, dans les épreuves, on ne retire pas d’ingrédients, juste des tours de main. «Par exemple, si la recette dit « pétrir 10 minutes », nous on précisera juste « pétrir ». Nous estimons que si vous ne savez pas combien de temps, on pétrit une pâte à brioche, c’est que vos connaissances ne sont pas terribles. Mais on n’enlève jamais les ingrédients, nous ne sommes pas piégeux». Ouf !

Pas emballée tout de suite

En fait, Mercotte n’était pas partante pour faire «Le Meilleur pâtissier». «Quand on est venu me chercher, j’ai d’abord dit « non »», précise Mercotte. «On m’a rassuré en me disant que c’était une émission bienveillante. On m’a montré des extraits de la version anglaise de la BBC, et j’ai trouvé que c’était sympa !»

Elle enchérit : «Vous savez, à mon âge, la télé, je m’en fiche. Si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis. J’ai beaucoup de recul».

Déjà une suite en vue ?

Selon la presse française, une saison 4 serait déjà dans les cartons de M6. «S’il y a une quatrième saison, ce sera toujours avec le même trio infernal», lance-t-elle. «Quand je commence quelque chose, je vais toujours au bout».

En plus, Mercotte ne dit jamais non à une nouvelle expérience, même des plus farfelues. Pour une émission de radio, elle a accepté de goûter la fameuse pâte à tartiner à la bière. Et devinez ce qu’elle a bien pu en penser !

Pierre Bertinchamps

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