Maximilien Dienst (RTBF) : «Il ne faut pas venir me chercher pour faire quelque chose d’aseptisé !»

Maximilien Dienst (RTBF) : «Il ne faut pas venir me chercher pour faire quelque chose d’aseptisé !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dès ce lundi, le chef étoilé débarque sur La Deux (avec Fanny Jandrain) pour mitonner une nouvelle émission de cuisine qui s’annonce déjà bien relevée. Rencontre entre deux services…

La RTBF relance une émission culinaire, en fin d’après-midi sur La Deux, «Max et Venus». Autour d’une table de cuisine, Fanny Jandrain reçoit ses bonnes copines (les «Venus») pour discuter de l’actu, de cuisine et aussi refaire un peu le monde.

Avec elles, Maximilien Dienst, l’ex-candidat de «Top Chef 2017», qui va concocter deux recettes, mais pas que… Un magazine presque exclusivement féminin puisque Max sera le seul homme de la bande. Un choix assumé par la production.

«Maximilien est un personnage tellement haut en couleurs, et il représente tous les hommes en un», sourit Fanny. «Il fait tout !». L’idée est de tordre le cou aux clichés où la femme est toujours en cuisine pendant que l’homme vaque à ses (non)occupations.

Max et Fanny se sont rencontrés, il y a 6 semaines, et ils s’aiment déjà. «Le courant a pris tout de suite. Fanny a beaucoup d’humour», confie Maximilien.

Comment vous êtes-vous retrouvé sur la RTBF alors qu’on vous attendait plutôt sur RTL ?

Un coup de fil d’Eric Monami (directeur des magazines, NDLR), tout simplement. (rires) La vie est faite de bonnes occasions, et il a voulu me rencontrer… A ce moment-là, j’avais plein de propositions, et j’avoue que je l’ai pris un peu à la légère. Je lui avais dit de passer au restaurant…

Vous avez perdu «Top Chef»…

Mais j’ai tout gagné ! Déjà le jour où j’ai quitté l’aventure, je savais que j’avais tout gagné.

Et ce qu’on avait retenu de vos propos dans l’émission ?

Je ne suis pas du genre à regretter d’avoir dit quelque chose, si je l’ai dit, c’est que j’avais mes raisons. Parfois, je suis trop cash et excessif, c’est le problème, et que ce soit dans le positif ou le négatif. Quand je vais trop loin, je sais m’excuser et me remettre en question. Mais concernant «Top Chef», je ne pense pas que j’ai dépassé des limites.

«Max et Venus», en semaine, à 17h05, sur La Deux.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Il n’y aura donc jamais de dessert ?

Si mais des desserts «cuisinés» comme du pain perdu. Je ne fais pas choses «patissées» comme un éclair, par exemple. Je ne sais pas peser, ni grammer. La cuisine est art, la pâtisserie est une science. Et à l’école, j’ai toujours été busé en sciences…

Déjà dans «Top Chef» vous aviez l’envie de faire de la télé ?

Non, je ne voulais pas faire de la télé pour faire de la télé et pour montrer ma «tronche». Il faut du contenu et que ce soit un produit qui sorte des concepts que l’on voit déjà. Il ne fallait pas venir me chercher pour faire quelque chose d’aseptisé !

L’émission va aussi vous donner un coup de pub ?

Là le restaurant affiche déjà souvent complet. Un coup de pub, tout le monde en a besoin. On ne va pas se mentir non plus. La reconnaissance médiatique est importante. D’un autre côté, on démontre aussi que la gastronomie est accessible est tout le monde. Je vais souvent au restaurant aussi, et je ne dépense pas forcément plus que ce que je dépenserais si je cuisinais pour moi. On a fait une séquence sur le homard canadien, et la production craignait que parler du homard, ça rendrait le programme élitiste. C’est faux ! Le homard canadien est moins cher au kilo que les crevettes grises de la mer du Nord. Après, les chroniqueuses sont là aussi pour donner un avis contradictoire. Ce sera ça la richesse de l’émission.

Vous accepteriez que votre image serve pour vendre des plates préparés pour Carrefour, Delhaize, etc… ?

Comme dans l’émission, il faut que je reste dans mon domaine. Delhaize, pourquoi pas, mais par exemple, je ne pourrais pas le faire pour des produits du Lidl. Ça ne correspondrait pas à l’image que je voudrais donner. D’ailleurs, je refuse pas mal de choses. Je fais beaucoup de pub, mais en France, et en interne (des spots d’entreprise pour Unilever, NDLR). J’ai signé avec M6 depuis deux mois, et ils gèrent ma carrière publicitaire.

Vous avez perdu «Top Chef»…

Mais j’ai tout gagné ! Déjà le jour où j’ai quitté l’aventure, je savais que j’avais tout gagné.

Et ce qu’on avait retenu de vos propos dans l’émission ?

Je ne suis pas du genre à regretter d’avoir dit quelque chose, si je l’ai dit, c’est que j’avais mes raisons. Parfois, je suis trop cash et excessif, c’est le problème, et que ce soit dans le positif ou le négatif. Quand je vais trop loin, je sais m’excuser et me remettre en question. Mais concernant «Top Chef», je ne pense pas que j’ai dépassé des limites.

«Max et Venus», en semaine, à 17h05, sur La Deux.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous testez les recettes pour que ce soit nickel à la télé ?

Non, et on ne les fait pas au restaurant non plus… Dès le moment où on a les bases de la cuisine, on sait ce qui pourra marcher ou qui ne marchera pas.

Deux recettes par jour, ce sera lourd…

C’est un gros travail, c’est vrai. Et je pensais que c’était moins fastidieux, je le reconnais. Mais comme on partira d’un même produit, ce sera déjà plus abordable. A titre de comparaison, pour la télé, j’aurai 45 minutes pour le faire, et dans ma cuisine, j’ai 1h30 pour 5 services et 40 couverts… C’est encore plus ! La différence pour moi, c’est que comme c’est de la télé, on doit expliquer différemment comment on procède. On veut vraiment faire la représentation d’une cuisine «ménagère», celle que l’on a envie de servir quand on reçoit des invités à la maison, sans rester toute la soirée aux fourneaux. Je veux faire simple mais en vendant peut-être un peu de rêve aussi, mais toujours en m’attelant à ce que la recette soit accessible. Il y aura la recette «simple» et après une déclinaison un peu plus étoffée.

Vous ne craignez pas qu’on vous pique vos secrets de chef ?

En cuisine, il n’y a pas de secrets. Vous pouvez divulguer votre recette à 100 personnes, vous aurez 100 plats différents ! A part peut-être en pâtisserie, mais ce n’est pas un domaine où j’excelle.

Il n’y aura donc jamais de dessert ?

Si mais des desserts «cuisinés» comme du pain perdu. Je ne fais pas choses «patissées» comme un éclair, par exemple. Je ne sais pas peser, ni grammer. La cuisine est art, la pâtisserie est une science. Et à l’école, j’ai toujours été busé en sciences…

Déjà dans «Top Chef» vous aviez l’envie de faire de la télé ?

Non, je ne voulais pas faire de la télé pour faire de la télé et pour montrer ma «tronche». Il faut du contenu et que ce soit un produit qui sorte des concepts que l’on voit déjà. Il ne fallait pas venir me chercher pour faire quelque chose d’aseptisé !

L’émission va aussi vous donner un coup de pub ?

Là le restaurant affiche déjà souvent complet. Un coup de pub, tout le monde en a besoin. On ne va pas se mentir non plus. La reconnaissance médiatique est importante. D’un autre côté, on démontre aussi que la gastronomie est accessible est tout le monde. Je vais souvent au restaurant aussi, et je ne dépense pas forcément plus que ce que je dépenserais si je cuisinais pour moi. On a fait une séquence sur le homard canadien, et la production craignait que parler du homard, ça rendrait le programme élitiste. C’est faux ! Le homard canadien est moins cher au kilo que les crevettes grises de la mer du Nord. Après, les chroniqueuses sont là aussi pour donner un avis contradictoire. Ce sera ça la richesse de l’émission.

Vous accepteriez que votre image serve pour vendre des plates préparés pour Carrefour, Delhaize, etc… ?

Comme dans l’émission, il faut que je reste dans mon domaine. Delhaize, pourquoi pas, mais par exemple, je ne pourrais pas le faire pour des produits du Lidl. Ça ne correspondrait pas à l’image que je voudrais donner. D’ailleurs, je refuse pas mal de choses. Je fais beaucoup de pub, mais en France, et en interne (des spots d’entreprise pour Unilever, NDLR). J’ai signé avec M6 depuis deux mois, et ils gèrent ma carrière publicitaire.

Vous avez perdu «Top Chef»…

Mais j’ai tout gagné ! Déjà le jour où j’ai quitté l’aventure, je savais que j’avais tout gagné.

Et ce qu’on avait retenu de vos propos dans l’émission ?

Je ne suis pas du genre à regretter d’avoir dit quelque chose, si je l’ai dit, c’est que j’avais mes raisons. Parfois, je suis trop cash et excessif, c’est le problème, et que ce soit dans le positif ou le négatif. Quand je vais trop loin, je sais m’excuser et me remettre en question. Mais concernant «Top Chef», je ne pense pas que j’ai dépassé des limites.

«Max et Venus», en semaine, à 17h05, sur La Deux.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette proposition pour «Max et Vénus» ?

On a construit le projet ensemble. On l’a monté de A à Z. Quand Eric est venu me voir, il n’y avait rien sur le papier. Et c’est lui qui m’a demandé ce que je voulais faire. Ma première réaction a été de répondre que si c’était pour faire juste une émission de cuisine, sans véritable contenu, il en existe déjà plein et elles sont déjà très bien… Je souhaite quelque chose de plus «rock’n’roll».

Honnêtement, la RTBF vous a demandé d’être un peu plus calme que dans «Top Chef» ?

Pas de tout ! Pas de filet, pas de filtre. C’était la condition de départ. Si la RTBF est venue vers moi, c’est aussi pour ce que je suis. Ce n’est pas parce que j’ai reçu une étoile – pour la cuisine que je propose – que je vais maintenant devoir revoir ma carte pour rentrer dans la norme. Les clients ne viennent pas dans mon restaurant pour ça. C’est un peu pareil.

Et vous allez savoir gérer la télé et un restaurant étoilé ?

Ça rentre très bien dans mes horaires. Je veux être présent dans tous les services au restaurant. C’était aussi une condition. Les tournages se font le lundi et le mardi, parce que ce sont mes jours de congé hebdomadaire. Ça fait des bonnes semaines, mais je n’ai que 24 ans.

Vous testez les recettes pour que ce soit nickel à la télé ?

Non, et on ne les fait pas au restaurant non plus… Dès le moment où on a les bases de la cuisine, on sait ce qui pourra marcher ou qui ne marchera pas.

Deux recettes par jour, ce sera lourd…

C’est un gros travail, c’est vrai. Et je pensais que c’était moins fastidieux, je le reconnais. Mais comme on partira d’un même produit, ce sera déjà plus abordable. A titre de comparaison, pour la télé, j’aurai 45 minutes pour le faire, et dans ma cuisine, j’ai 1h30 pour 5 services et 40 couverts… C’est encore plus ! La différence pour moi, c’est que comme c’est de la télé, on doit expliquer différemment comment on procède. On veut vraiment faire la représentation d’une cuisine «ménagère», celle que l’on a envie de servir quand on reçoit des invités à la maison, sans rester toute la soirée aux fourneaux. Je veux faire simple mais en vendant peut-être un peu de rêve aussi, mais toujours en m’attelant à ce que la recette soit accessible. Il y aura la recette «simple» et après une déclinaison un peu plus étoffée.

Vous ne craignez pas qu’on vous pique vos secrets de chef ?

En cuisine, il n’y a pas de secrets. Vous pouvez divulguer votre recette à 100 personnes, vous aurez 100 plats différents ! A part peut-être en pâtisserie, mais ce n’est pas un domaine où j’excelle.

Il n’y aura donc jamais de dessert ?

Si mais des desserts «cuisinés» comme du pain perdu. Je ne fais pas choses «patissées» comme un éclair, par exemple. Je ne sais pas peser, ni grammer. La cuisine est art, la pâtisserie est une science. Et à l’école, j’ai toujours été busé en sciences…

Déjà dans «Top Chef» vous aviez l’envie de faire de la télé ?

Non, je ne voulais pas faire de la télé pour faire de la télé et pour montrer ma «tronche». Il faut du contenu et que ce soit un produit qui sorte des concepts que l’on voit déjà. Il ne fallait pas venir me chercher pour faire quelque chose d’aseptisé !

L’émission va aussi vous donner un coup de pub ?

Là le restaurant affiche déjà souvent complet. Un coup de pub, tout le monde en a besoin. On ne va pas se mentir non plus. La reconnaissance médiatique est importante. D’un autre côté, on démontre aussi que la gastronomie est accessible est tout le monde. Je vais souvent au restaurant aussi, et je ne dépense pas forcément plus que ce que je dépenserais si je cuisinais pour moi. On a fait une séquence sur le homard canadien, et la production craignait que parler du homard, ça rendrait le programme élitiste. C’est faux ! Le homard canadien est moins cher au kilo que les crevettes grises de la mer du Nord. Après, les chroniqueuses sont là aussi pour donner un avis contradictoire. Ce sera ça la richesse de l’émission.

Vous accepteriez que votre image serve pour vendre des plates préparés pour Carrefour, Delhaize, etc… ?

Comme dans l’émission, il faut que je reste dans mon domaine. Delhaize, pourquoi pas, mais par exemple, je ne pourrais pas le faire pour des produits du Lidl. Ça ne correspondrait pas à l’image que je voudrais donner. D’ailleurs, je refuse pas mal de choses. Je fais beaucoup de pub, mais en France, et en interne (des spots d’entreprise pour Unilever, NDLR). J’ai signé avec M6 depuis deux mois, et ils gèrent ma carrière publicitaire.

Vous avez perdu «Top Chef»…

Mais j’ai tout gagné ! Déjà le jour où j’ai quitté l’aventure, je savais que j’avais tout gagné.

Et ce qu’on avait retenu de vos propos dans l’émission ?

Je ne suis pas du genre à regretter d’avoir dit quelque chose, si je l’ai dit, c’est que j’avais mes raisons. Parfois, je suis trop cash et excessif, c’est le problème, et que ce soit dans le positif ou le négatif. Quand je vais trop loin, je sais m’excuser et me remettre en question. Mais concernant «Top Chef», je ne pense pas que j’ai dépassé des limites.

«Max et Venus», en semaine, à 17h05, sur La Deux.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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