Maud («Le Meilleur pâtissier») : «J’inventais mes propres gâteaux à 14 ans !»

Maud n’a que 16 ans et prouve que la valeur n’attend pas le nombre des années... © RTL Belgium/M6/Marie Etchegoyen
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Maud est la plus jeune candidate du «Meilleur pâtissier» (RTL-TVI), mais pas la moins douée. Sa fraîcheur et son talent vont-ils la mener jusqu’à la finale, diffusée ce jeudi à 20h30 ?

À seulement 16 ans, Maud relève haut la main les défis du «Meilleur pâtissier». Et si parfois la fougue de sa jeunesse lui joue des tours, sa créativité et ses réalisations sont remarquées par Cyril Lignac et Mercotte. L’adolescente surprend même les pâtissiers les plus chevronnés.

Qu’est-ce qui vous a motivée à participer au «Meilleur pâtissier» ?

C’est une émission que j’aime et à laquelle je voulais participer, mais pas forcément maintenant. C’est la production qui m’a contactée, je vois cela comme un signe du destin… Finalement, j’y suis et j’effectue un joli parcours. C’était sans doute l’année la plus adéquate pour moi : en raison du covid, je n’ai pas beaucoup raté l’école (les candidats étaient présents sur place pendant six semaines, ndlr), et je n’avais pas d’épreuves à la fin de l’année. Vraiment, tout tombait bien.

Est-ce que la pâtisserie est une passion ?

Je regardais des vidéos, tentais de faire le gâteau, puis j’en faisais un deuxième parce que le premier avait plu… C’est devenu une passion quand que j’ai atteint un niveau suffisant et que j’ai pu inventer mes propres gâteaux. J’avais 14 ans…

Vos amis vous invitent pour que vous leur apportiez une pâtisserie ?

Ça les arrange (rires). Je ne peux venir avec autre chose. Chaque fois que quelqu’un est à la maison, s’il n’y a pas de gâteau, la déception est immense.

Et quel est votre préféré ?

Le Forêt noire. J’aime bien le «revisiter», et c’est celui qui m’a permis de rentrer dans l’aventure.

Vous êtes perfectionniste. C’est une qualité ou un défaut ?

Je m’énerve un peu trop vite. Avec le recul, je me demande pourquoi je passe mon temps à me dévaloriser alors qu’au final, le gâteau est bon et que je reçois les félicitations de Cyril et Mercotte. Pour moi, il faut que tout soit parfait, alors que dans le concours, on n’a que deux ou trois heures pour les réalisations. Impossible d’atteindre la perfection comme chez soi, où l’on a tout le temps.

Ça vous a handicapé dans l’aventure ?

Oui, je prenais des risques et, en même temps, je voulais que tout soit parfait. C’est un peu contradictoire… Je mets ça sur le compte de ma jeunesse. Plus le concours avance, plus j’ai l’impression que je me canalise mieux. Si c’était à refaire, je ne réagirais plus de la même manière.

Être la plus jeune, c’est un avantage ou un inconvénient ?

Un peu les deux. Un avantage quand je cours partout et que je suis moins vite fatiguée. Et un inconvénient parce que je prends trop vite des risques. Je me lance, alors que les autres candidats réfléchissent et jouent la sécurité. Et puis, il y a le manque d’expérience, le stress. Tout ça est nouveau pour moi.

Quelle partie du concours préférez-vous ?

Les épreuves de «revisite» de Cyril Lignac. C’est la pâtisserie que j’aime : à partir d’un dessert, on en crée un autre. Vous donnez le même thème à quinze personnes, et ils sortent tous des gâteaux différents. J’adore.

Quel est votre objectif ?

Porter le tablier bleu au moins une fois. Le reste n’est plus que du bonus…

Si vous gagnez, vous en ferez un métier ?

J’adore ça, mais le métier de pâtissier a l’air très difficile… Plus je rencontre des chefs, plus je les entends témoigner et moins j’ai envie d’en faire mon métier. Et puis, je dois d’abord passer mon bac ! 

Cet article est paru dans le Télépro du 23/12/2021

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