«Matin Première» : comme un parfum de mauvais polar de l’été

«Matin Première» : comme un parfum de mauvais polar de l’été
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Après quelques rebondissements, la matinale de La Prem1ère ne devrait pas beaucoup changer à la rentrée. Mais en coulisses, c’est un mauvais vaudeville qui s’est joué…

Il ne devrait pas y avoir de gros bouleversement dans «Matin Première» à la rentrée. Malgré des audiences pas très folichonnes (et une perte de 40.000 auditeurs sur un an), la station préfère jouer la carte de la stabilité. Mais les choses auraient pu se passer autrement.

En coulisses, le démarrage de toute l’histoire remonte au mois de janvier 2016. Benjamin Maréchal est absent. C’est François Heureux, chef d’édition du bureau de VivaCité Bruxelles, qui assure l’interim. La station souhaitait le tester sur «C’est vous qui le dites !» parce qu’en fait, le siège d’animateur de la première émission du matin à la radio et la TV, pouvait devenir vacant.

En effet, durant son congé du mois de janvier, Benjamin Maréchal avait eu quelques contacts avec la maison d’en face, ou plutôt Everlasting Prod. Les choses étaient plus que sérieuses, puisqu’en coulisses, on lâche même qu’un pot de départ était programmé. La RTBF a eu vent de l’histoire et a fait une contre-offre à Maréchal, avec notamment la promesse d’un talk-show en télé, la saison prochaine. L’animateur reste. Retour à la case départ pour François Heureux…

En juin, c’est La Libre qui lance un pavé dans la mare. François Heureux va reprendre les rênes de «Matin Première», histoire de tenter de relever la barre… Là aussi les choses sont déjà bien agencées puisque – selon nos informations – une séance photo avait eu lieu le matin même pour pouvoir illustrer les propos du quotidien.

À peine quelques heures après la publication de la nouvelle, la RTBF doit tout démentir. L’actuel présentateur, Medhi Kelfat aurait profité des remous médiatiques autour de «Matin Première» pour faire un peu de lobbying et «sauver» sa peau. Une tactique payante. Il restera aux commandes du programme à la rentrée.

Et de deux pour François Heureux, qui va sans doute désormais demander de grosses garanties avant de s’engager dans un nouveau projet sur le service public ! On avait dit quoi sur l’ambiance, en ce moment, à la RTBF ?

Pierre Bertinchamps

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