«Matière grise» (RTBF), matière à récompenses !

«Matière grise» (RTBF), matière à récompenses !
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Avec une soixantaine de prix reçus, le magazine scientifique de la RTBF est le plus récompensé de Belgique.

C’est en 1998 que «Matière grise» voit le jour sur la RTBF. Le projet déposé par Patrice Goldberg portait sur l’engouement et le fantasme qui entourait le passage à l’an 2000, dans l’esprit des gens. Deux journalistes de la télévision publique avaient rendu un projet de programme scientifique, et la direction a décidé de réunir les deux en une seule émission. Ce sera «Matière grise», alors présenté par Philippe Deguent, l’autre spécialiste scientifique de la chaîne.

Depuis, c’est une success story. Tout d’abord en audience, et malgré une programmation, plus qu’hasardeuse en troisième partie de soirée. «Certes, l’audience fluctue en fonction de l’heure de démarrage», explique Patrice Goldberg, présentateur du programme depuis 2000. «Mais quand on regarde la courbe, elle est très stable. Cela signifie que l’on a un public assez fidèle. De plus, la rediffusion du dimanche matin fonctionne aussi très bien.»

Ensuite, les reportages maison de «MG» cartonnent à l’étranger. Non pas en audience sur d’autres chaînes mais dans les festivals. Depuis la création de l’émission, ce ne sont pas moins de 60 prix qui ont été ramenés à Bruxelles, des différents festivals du monde entier. «À chaque fois, ça nous surprend», confie le journaliste.

Le prix le plus marquant vient de Chine. Une compétition par élimination avec 400 films provenant de 57 pays, et c’est la RTBF qui repart avec le Trophée d’or.

Patrice Goldberg est un vrai passionné de science. C’est un prof de biologie en secondaire qui lui a donné le goût et l’envie de transmettre la connaissance et de la rendre accessible à tous. Malgré un diplôme de Latin-Sciences, à la fin du secondaire, Goldberg préfère le journalisme. «Mais quand mes camarades d’auditoire lisaient L’Equipe, moi, je m’intéressais déjà aux articles scientifiques», se souvient-il. S’il n’avait pas été journaliste, il aurait sans doute opté pour la biologie moléculaire.

Les «idoles» de Patrice Goldberg sont Paul Danblon, qui a vulgarisé a science dès les années septante sur la RTBF, et Michel Chavalet (TF1). De bonnes références, et le secret d’un tel succès ?

Pierre Bertinchamps

Dans un festival, la méthode est assez directe. Les films sont éliminés au fur et à mesure de la compétition. Celui qui arrive au bout frôle donc la perfection. Et les équipes de la RTBF sont étonnées de faire parfois mieux que des documentaires qui portent les signatures prestigieuses de la BBC, la NHK (Japon) ou les chaînes américaines. La télévision belge n’ayant pas les mêmes moyens…

Les Prix ne sont pas sonnants et trébuchants. «Nous avons reçu, une fois, en Inde, 1500€ de récompense, l’an dernier. On l’a fait virer sur le compte bancaire de l’émission.» En général, la récompense est plutôt honorifique mais très importante. Il y a des prix plus prestigieux que d’autres, comme dans tous les domaines. «Matière grise» a reçu six fois la Prix Roberval, qui est au doc scientifique ce que les César sont au cinéma français.

Avec 60 Prix en moins de 20 ans, c’est presque trois récompenses reçues par an, en moyenne. C’est le magazine le plus primé en Belgique, tous genres confondus et de toutes les Communautés du pays. «Aujourd’hui, il nous arrive de se dire, à la fin de la production d’un film que ce sera une « bête de concours »», s’amuse Patrice Goldberg.

Le prix le plus marquant vient de Chine. Une compétition par élimination avec 400 films provenant de 57 pays, et c’est la RTBF qui repart avec le Trophée d’or.

Patrice Goldberg est un vrai passionné de science. C’est un prof de biologie en secondaire qui lui a donné le goût et l’envie de transmettre la connaissance et de la rendre accessible à tous. Malgré un diplôme de Latin-Sciences, à la fin du secondaire, Goldberg préfère le journalisme. «Mais quand mes camarades d’auditoire lisaient L’Equipe, moi, je m’intéressais déjà aux articles scientifiques», se souvient-il. S’il n’avait pas été journaliste, il aurait sans doute opté pour la biologie moléculaire.

Les «idoles» de Patrice Goldberg sont Paul Danblon, qui a vulgarisé a science dès les années septante sur la RTBF, et Michel Chavalet (TF1). De bonnes références, et le secret d’un tel succès ?

Pierre Bertinchamps

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