Mathieu Madénian : «Moi papa ? Si je trouve la maman !»
Dans le téléfilm en deux parties «Le Furet», diffusé ce lundi à 21h05 sur TF1, le comédien donne la réplique à Claire Keim et Booder pour son premier grand rôle à l’écran. Rencontre.
Maxime est un joyeux célibataire qui ne compte pas avoir d’enfant. Jusqu’au jour où un furet lui mord… les parties intimes et le rend stérile. Comprenant soudain qu’il ne sera jamais père, il essaie alors de récupérer le don de sperme qu’il a fait auparavant…
Qu’est-ce qui vous a plu dans cette comédie loufoque ?
Plein de choses. D’abord, c’est vraiment drôle. Ensuite, c’est la première fois que TF1 me propose un premier rôle dans un long métrage télé. C’est excitant. Et puis, ça traite de sujets importants : la procréation médicalement assistée (PMA), la fécondation in vitro (FIV), le désir de paternité ou de maternité… Quand un homme ou une femme souhaite avoir un enfant, de quel droit certains descendent-ils en rue pour le lui interdire ?
Comme Maxime, vous avez la quarantaine et pas d’enfant. Ça vous fait réfléchir ?
Pas d’enfant mais je suis quatre fois parrain ! De deux filles et deux garçons, entre 6 et 2 ans. On fait ensemble toutes les conneries qu’ils ne peuvent pas faire avec leurs parents : bouffer des hamburgers, dire des gros mots. C’est génial !
Feriez-vous pareil étant papa ?
Jamais de la vie ! En réalité, je n’en sais rien… Chacun se fantasme en parent parfait, puis il est rattrapé par la réalité. Je verrai le jour où j’aurai un gamin. Mais il faut d’abord trouver la maman… Les femmes font des bébés toutes seules mais pour nous, les mecs, c’est plus compliqué : on doit d’abord trouver une mère aimante. C’est le plus important.
Depuis «Les Bracelets rouges», on vous voit de plus en plus en télé. Comptez-vous abandonner le stand-up ?
Sur scène, je suis seul. La télé est un sport d’équipe, c’est ce que j’aime. Je joue avec d’autres et j’apprends plein de trucs. Si tu joues au tennis avec Federer, tu progresses davantage que si tu tapes la balle contre un mur. Mais j’adore le stand-up. Je n’ai jamais considéré que c’était un marchepied vers une carrière en télé ou au cinéma. J’adore écrire des blagues, les dire le soir-même et voir sourire les gens face à moi.
Peu de gens le savent, mais vous pourriez être avocat ou criminologue…
Une fois mes études terminées, plutôt que de m’inscrire au barreau comme mes potes, je suis monté à Paris pour prendre une année sabbatique. C’est là que j’ai commencé le stand-up. Et je n’ai jamais arrêté.
Le rire est-il essentiel à votre vie ?
J’ai échappé à l’attentat de Charlie Hebdo. J’aurais dû être à la rédaction ce matin-là, mais j’étais bloqué chez moi en attendant le réparateur télé… Quand tu as vécu un truc pareil, plus rien ne semble grave. Tu désamorces tout avec le rire. Et surtout : tu profites de la vie au jour le jour.
Cet article est paru dans le Télépro du 11/11/2021
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