Mathieu Almaric («L’Agent immobilier» sur Arte) : «Quel que soit l’âge, on doit oser rester original»

Mathieu Amalric © Arte

L’acteur de cinéma, mais aussi de télé où il privilégie l’originalité, revient au petit écran avec un personnage drôle et décalé. À voir ce jeudi dès 20h55 sur Arte.

Dans la minisérie «L’Agent immobilier», Mathieu Amalric (54 ans) campe un antihéros qui vient d’hériter un immeuble mystérieux et délabré. Il va y vivre maintes tribulations aussi étranges qu’oniriques, aux côtés d’Eddy Mitchell dans la peau de son père farfelu. Prix du Meilleur scénario au Festival de la Rochelle, cette fable coréalisée par l’écrivain israélien Etgar Keret porte sa marque de fabrique : épingler les amusantes absurdités du quotidien.

Vos choix de rôles sont toujours éclectiques et très singuliers. Quels sont vos critères de sélection ?

Le scénario, mais aussi la personne qui est à la réalisation. C’est souvent celle qui, lorsqu’on est un peu moins motivé, l’est pour nous ! En outre, j’apprécie tous les metteurs en scène qui savent décupler la force et la beauté de chacun sur un plateau, que ce soit des comédiens ou de l’équipe technique. Ça pousse les gens à faire des choses dont ils ne se croyaient pas capables et crée un incroyable souffle à la fois épique et romanesque.

À travers chaque fiction, que tentez-vous d’offrir au spectateur ?

Si possible, lui démontrer que, quel que soit l’âge, on doit oser rester original, fougueux, tout aimer sans avoir peur, trouver des pépites dans le quotidien. Chacun devrait pouvoir se dire qu’il a de la puissance en lui, qu’il peut rallumer les flammes.

Votre carrière est souvent passée par des collaborations avec Arnaud Desplechin qui vous a fait connaître du grand public, notamment avec «Un conte de Noël». Cela a-t-il eu une incidence sur votre évolution artistique ?

Certainement. À chaque tournage, j’ai vu Arnaud s’aiguiser. Il continue à m’ahurir. Je me dis à chaque fois : «Wow, sans son film, je n’aurais jamais vu le monde comme ça !» Chacun de nous saisit ce que l’autre ressent. Je sais qu’il ne donnera jamais du n’importe quoi. Donc, je dis oui à tous ses projets. Pas question de le décevoir. En fait, j’ai l’impression de ne pas avoir joué avant qu’Arnaud ne m’invente comme acteur !

Découvrez la suite de cette interview dans le magazine Télépro paru le 30/4/2020

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