Ce samedi soir, à 19h50, «RTL, c’est culte» (RTL-TVi) consacre un portrait à l’une des animatrices les plus emblématique de l’histoire de la chaine.
Même si Marylène Bergmann a éteint définitivement les écrans, il y a 2 ans (près de 20 ans en Belgique), force est de constater qu’elle reste présente dans les mémoires, a tel point que RTL-TVi lui consacre une séquence dans «RTL, c’est culte», ce weekend.
«Je ne vous cache pas que ça me flatte un peu», sourit l’animatrice. «Avec une carrière de 42 années à la télé presque toutes à RTL, c’est un peu normal que le lien soit conservé. » Marylène en mesure toujours la force sur les réseaux sociaux où son public raffole des petites archives qu’elle glane de temps en temps. « C’est touchant de voir que les gens ne vous oublient pas.»
S’il fallait écrire un conte de fée moderne, ce serait sans doute l’histoire d’une petite lorraine originaire de Verdun que l’on disait trop introvertie et qui passe le Concours de Miss régional (Miss Lorraine 1975) puis se retrouve devant les caméras de Télé-Luxembourg, en 1977. La suite, on la connait : le succès sur RTL-Télévision (notamment en duo inoubliable avec Jean-Luc Bertrand) puis sur le canal français de RTL-TV avant de revenir sur les écrans belges pour reprendre le magazine animalier de RTL-TVi, «La Main à la patte» jusqu’en 2003, et la disparition définitive de l’animatrice des écrans belges. Elle restera active sur RTL9 puis ViaMirabelle, en Lorraine.
Durant les années dorées de RTL à Luxembourg, Marylène Bergmann a su conquérir le cœur des téléspectateurs belges. «C’était magique ! La chaine était pionnière et hyper-populaire. Cette période des années 80 a beaucoup marqué les gens. Même musicalement quand on voit les tournées des chanteurs depuis plusieurs années. Elles sont restées magiques dans la mémoire de beaucoup de gens. C’est peut-être lié à des souvenirs l’enfance ou l’adolescence.»
Élue plusieurs fois speakerine préférée par le public, Marylène Bergmann admet que c’est la fonction qui l’a fait entrer dans le quotidien des gens. «Je débutais, et à l’époque, je remportais pas mal de concours de popularité. J’en étais la première surprise. Depuis le lien n’a jamais disparu…», confie-t-elle. C’étaient aussi des longues journées de travail. «Il n’y avait pas d’enregistrements des interventions à l’époque. Les speakerines restaient toute la durée de la diffusion des programmes, jusqu’au-delà de minuit.» Et pour les émissions de plateau, pas d’enregistrement non plus. «On préparait le matin pour le direct de l’après-midi ou la soirée. Ce n’est que fin des années 80 qu’on a commencé à enregistrer les programmes à l’avance.»
Speakerine, animatrice et journaliste (sur RTL Lorraine et ViaMirabelle), la carrière de Marylène Bergmann ne lui a pas permis de tomber dans la monotonie «J’ai eu beaucoup de chances», raconte Marylène. «RTL nous a tout de suite donné la possibilité de sortir de la fonction de speakerine. J’ai commencé avec « L’Ecole buissonnière » et « Citron-Grenadine »» puis les duos avec Jean-Luc. J’ai présenté un JT pendant 5 ans et je faisais aussi du reportage dans « La Main à la patte « … Je ne peux pas dire qu’en tant que femme, on m’a brimé à un moment ou un autre, ni fermé des portes. J’ai toujours eu la possibilité de faire ce que j’aimais. Par contre, il y a eu des accidents de parcours. Par trois fois, j’ai perdu mon emploi. Là, j’ai un peu galéré…»
En fin de carrière, Marylène réalise un rêve : présenter une émission d’interview intimiste sur Mirabelle. «Quand j’étais speakerine à Luxembourg, je regardais avec envie l’émission « Dites-Moi » de Michèle Cédric sur la RTBF. Et je me disais qu’un jour je ferai la même chose, recevoir des personnalités, prendre le temps de les découvrir dans un entretien en profondeur, et aller au-delà de leur fonction.», avoue l’animatrice.
Après 42 ans de télé, la page est définitivement tournée depuis mai 2019. «La télé ne me manque pas du tout ! Je suis tellement heureuse d’avoir tourné la page. Non pas parce que je n’aimais pas ce que je faisais, mais parce que ça a toujours généré une grande dose de stress. J’arrivais à un moment où j’avais fait le tour du métier et j’aspirais à une vie plus sereine pour prendre le temps de m’occuper de moi. J’aime bien prendre ma voiture et visiter des régions que je ne connais pas. Je prends le temps de vivre, et je n’ai aucun regret d’être loin des caméras et des projecteurs», conclut-elle.
On peut conclure que dans l’inconscient collectif, Marylène Bergmann est réellement culte !
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