Marilou Berry : «Anne Gruwez m’a inspirée»
La juge d’instruction belge Anne Gruwez a inspiré Marilou Berry qui, dans la série «Marianne», exerce les mêmes fonctions de façon encore moins ordinaire !
Dans cette nouvelle série policière à découvrir ce dimanche à 20h55 sur La Une, inspirée du documentaire belge «Ni juge, ni soumise», la fille de Josiane Balasko (39 ans) est une juge à l’humanisme indiscutable mais dont les méthodes, pour le moins atypiques, sortent des sentiers battus.
Aviez-vous vu le doc «Ni juge, ni soumise» ?
J’ai vu plusieurs fois les deux documentaires que j’avais adorés, celui diffusé dans l’émission «Strip-tease» puis celui, plus long, sorti au cinéma. Lorsqu’on m’a proposé ce rôle, j’ai tout de suite accepté. En revanche, je n’ai pas éprouvé la nécessité de rencontrer la vraie juge Anne Gruwez.
Qu’est-ce qui vous a convaincue de participer à ce projet ?
Le personnage de Marianne. Mener l’enquête m’intéresse peu mais suivre les événements à travers le prisme de cette femme m’a passionnée. Tant les personnages que les intrigues sont top !
Avez-vous composé votre rôle en vous inspirant d’Anne Gruwez ?
Forcément, car Marianne a été directement inspirée par sa folie douce et la manière incroyable qu’elle a d’appréhender la vie. Mais, en même temps, à la lecture du scénario, je l’ai oubliée pour me concentrer sur la construction du personnage que j’avais en tête. Il possédait la même énergie qu’Anne Gruwez mais son profil était assez éloigné.
Parlez-nous de Marianne…
Sur le papier c’était une femme simple, indépendante, célibataire et sans enfant. Mais je souhaitais que cette situation relève d’un choix de vie. Je ne voulais pas qu’on la qualifie de pauvre femme, seule par obligation. Au contraire, elle apprécie tous les plaisirs de la vie, que ce soit le sexe, la nourriture, la culture ou le divertissement. C’est une jouisseuse, une épicurienne. Sa philosophie de vie qui m’a beaucoup plu. Dans ses défauts, on pourrait lui reprocher son orgueil qui l’empêche de voir les choses avec objectivité. Parfois, lorsqu’on a trop souvent raison, on a du mal à accepter d’avoir tort.
Lui avez-vous apporté une pointe d’accent belge ?
Non, ce n’est pas un accent belge mais juste un phrasé nasal qui s’inscrit pleinement dans la création de ce personnage inclassable. À la lecture du scénario, pour exprimer le texte avec truculence, j’ai senti que je devais le dire de cette manière.
Le côté amusant vient aussi des intrigues dans lesquelles Marianne évolue…
Que l’on soit milliardaire ou simple salarié, tout le monde peut avoir à faire avec la justice ou être obligé d’aller aux urgences. Juge d’instruction ou médecin sont des rôles intéressants car ce sont des métiers confrontés à des situations plus ou moins incroyables, mais qui reflètent la réalité. Toute l’humanité défile dans ces endroits. Pour rester sincère et crédible, les scénaristes ont traité ces situations, parfois ahurissantes, avec empathie et sur un ton tragicomique.
Cet article est paru dans le Télépro du 1/9/2022
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