Marie-Josée Croze : «Le challenge le plus difficile et le plus réjouissant de ma carrière»
À partir du 17 février 2020, France 2 diffuse chaque lundi à 21h05, deux épisodes inédits de «Mirage» une nouvelle série dont le rôle principal est interprétée par l’actrice franco-canadienne Marie-Josée Croze. Ce suspense, qui se déroule à Abou Dabi, capitale des Emirats Arabes Unis, nous dévoile les coulisses de l’univers opaque de la cybersécurité à travers une sombre affaire d’espionnage.
Pouvez-vous nous présenter votre personnage ?
Après la disparition de son mari Gabriel, le père de son fils, dont elle était follement amoureuse, Claire a été virée de son poste d’ingénieur en cybersécurité à cause d’un accident grave dont elle se sent responsable. Pour faire table rase du passé, repartir sur de nouvelles bases et se reconstruire, Claire se remarie et s’installe en famille à Abou Dabi. Cette histoire d’amour m’a émue car pour moi, il est assez évident, que Claire croit encore à son grand amour. Je sais à quel point on peut, malgré sa disparition, s’obstiner à vivre avec une personne dans la tête. Tout le monde rêve de retrouver en vie une personne aimée, qu’on croyait morte.
Avez-vous des points communs avec le personnage de Claire ?
Bien sûr, j’en ai plusieurs comme, par exemple, sa décision de refaire sa vie à l’étranger pour se reconstruire loin de son milieu naturel. Je connais la vie d’une expatriée car moi-même, je le suis. Pour les besoins d’un rôle, j’ai quitté le Québec pour la France, ce qui m’a permis d’évoluer dans mon métier. Avoir déjà des points communs avec un personnage est formidable pour jeter une base de travail. Je n’accepte jamais un rôle ou un film si je ne ressens aucune similitude avec le personnage.
Comment joue-t-on dans une série basée sur le mensonge alors qu’on ne le supporte pas dans la vie ?
Justement, on joue toujours mieux ce qu’on ne sait pas faire dans la vie réelle parce que le jeu est une recherche permanente. La cybersécurité n’est qu’un prétexte, le cœur de ce thriller passionnant ce sont les personnages. C’est le drame de Claire, avec tous ces sentiments humains comme la déception, l’espoir, l’amour et la trahison, qui m’a touchée. L’originalité de cette série, c’est la découverte de l’univers de la cybersécurité à travers elle qui, comme les téléspectateurs, ne connaît rien à ce milieu où tout est mirage et tout est mensonge. C’est vrai que, comme elle, je ne supporte pas le mensonge et comme elle, les dissimulateurs me rendent folle.
Êtes-vous accro à la technologie ?
Non, dans la vie quotidienne, je ne possède aucune des compétences de Claire. Je sais à peine utiliser mon téléphone et ne parlons pas de l’informatique ! Concernant le caractère, contrairement à elle, je ne suis pas du tout cérébrale mais plutôt brouillon, instinctive, très animale dans ma manière d’appréhender les choses. Pour montrer sa fragilité, je voulais que cette femme très rigoureuse et apparemment très forte parte, parfois, en vrille.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières et comment s’est passé ce tournage ?
Jouer en anglais m’a demandé une grande concentration et m’a obligée à travailler sur le texte notamment pour bien mémoriser le vocabulaire technique car je ne maîtrise pas cette langue que j’ai appris seulement à 30 ans. Pour enchaîner les scènes d’action et d’émotion, il nous fallait aussi une implication et une énergie à toute épreuve. Comme j’avais besoin de rester très concentrée, hors tournage, je me suis tenue à l’écart et isolée dans mon hôtel, ce qui correspondait au rôle. Pendant quatre mois, j’ai suivi une discipline de fer car ce tournage, qui était à la fois un sprint et un marathon, était aussi le challenge le plus difficile et le plus réjouissant de ma carrière.
Comment s’est déroulée votre collaboration avec Clive Standen ?
C’est un homme très enjoué, très charismatique et très sympathique.
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