Marie-José Pérec : «Il faut bouger !»

«Je n’ai plus peur de me montrer telle que je suis», assure-t-elle © France 3/Stéphane Grangier
Nicole Real Journaliste

Dès ce lundi à 20h40, France 3 lance le décompte, un an avant le début des JO de Paris, avec un nouveau rendez-vous quotidien rassemblant des athlètes qui ont marqué l’histoire du sport français : «Aux Jeux, citoyens !».

Triple championne olympique, Marie-José Pérec (55 ans) fait partie de la «dream team» qui participe à la nouvelle émission quotidienne de France 3, «Aux Jeux, citoyens !», présentée par Carole Gaessler.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à cette émission ?

Mon rôle au sein de cette «dream team» était très intéressant. Ces Jeux olympiques sont une opportunité formidable d’évoquer notre expérience pour inciter le grand public à pratiquer un sport. Le parcours de chaque champion sportif qui forme cette équipe, est très inspirant. Les gens sont curieux de découvrir de l’intérieur notre préparation mentale et physique avant une performance, un résultat positif ou négatif. Aujourd’hui, je souhaite partager les émotions que j’ai ressenties grâce à l’athlétisme.

Par timidité, vous avez longtemps fui les caméras. Comment avez-vous surmonté ce trac ?

Dans la vie, on cherche sans cesse à s’améliorer en travaillant sur soi. Je suis toujours une personne très émotive, mais aujourd’hui, j’accepte de ne pas cacher cette sensibilité et je n’ai plus peur de me montrer telle que je suis.

Que vous a apporté la pratique de l’athlétisme de haut niveau ?

Le sport a été une chance car il a permis à la personne plutôt introvertie et timide que j’étais de grandir, de m’ouvrir aux autres et de m’épanouir.

Quelles sont vos souhaits pour ces prochains Jeux olympiques ?

J’espère qu’ils permettront à la partie de la population qui n’en a pas encore pris conscience que pratiquer un sport est sain. Pour se sentir bien dans sa peau, il faut bouger. Notre rôle est de convaincre qu’une activité physique nous apporte un bien-être évident. On réfléchit, on travaille et on dort mieux.

Que ressentiez-vous lorsque vous couriez ?

J’avais la sensation d’être totalement libre. Au cours des entraînements comme dans les compétitions, dans une course, je cherchais toujours à retrouver une sensation particulière composée à la fois d’une sorte de fluidité et d’impulsion aérienne.

Quel souvenir gardez-vous de vos trois victoires, sur 400 m aux Jeux olympiques de Barcelone (1992) et sur 400 et 200 m à Atlanta (1996) ?

Que des moments incroyables et uniques de partage et de joie avec les gens. Ces victoires qui ont marqué le public me rappellent aussi mes 16 ans et l’époque où j’ai quitté ma Guadeloupe natale.

Courez-vous toujours ?

Pour entretenir ma forme et mon bien-être, je pratique toujours une activité physique.

Aujourd’hui, êtes-vous une femme heureuse ?

J’ai toujours été heureuse, même si pour obtenir des résultats dans un sport de haut niveau, il faut travailler dur et faire beaucoup de sacrifices. Mais j’étais heureuse car c’était mon choix.

Avez-vous le sentiment d’avoir choisi l’athlétisme ou est-ce plutôt l’athlétisme qui vous a choisie ?

J’ignore d’où me vient cette passion et, sans savoir où elle mènerait, dès mon plus jeune âge, j’ai toujours adoré courir. Qui a choisi qui ? Je vous laisse libre de répondre à la question ! (Rires)

Cet article est paru dans le Télépro du 20/7/2023

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