Marie Colomb : « J’ai peur d’avoir peur ! »

Révélée au petit écran en 2022 dans la minisérie « Laëtitia », Marie Colomb s’attaque ici à un tueur en série qui drogue ses victimes avant de leur couper le pouce © France 2
Nicole Real Journaliste

Lundi à 21h05, France 2 diffuse d’une traite les six épisodes de « Follow », un thriller inédit mêlant meurtres en série et réseaux sociaux.

Marie Colomb (29 ans) incarne Léna, qui a intégré le service communication de la préfecture de police. Contactée par un tueur en série via les réseaux sociaux, la community manager mène l’enquête malgré elle.

Êtes-vous fan de séries policières ?

Sincèrement, pas du tout ! Comme je suis une spectatrice sensible et très premier degré, je les zappe car j’ai peur d’avoir peur. D’ailleurs, c’est seulement parce que mon rôle l’exigeait que je me suis forcée à regarder « Le Silence des agneaux ».

Comment êtes-vous entrée dans la peau de Léna ?

Ce suspense a été inspiré par une jeune femme qui a réellement exercé le métier de community manager avant de rejoindre Bonne Pioche, la boîte de production de la série. En discutant longuement avec elle, je me suis basée sur son expérience pour construire le personnage.

Que pensez-vous de Léna ?

Je la trouve à la fois complexe et trouble. Au départ, elle paraît être une jeune femme normale, en phase avec son époque. Mais au fil des événements, on s’aperçoit qu’elle prend des décisions risquées que peu de personnes auraient eu l’audace de prendre – du moins, pas moi ! Il me fallait rentrer dans sa tête pour comprendre ses choix.

Qu’est-ce qui vous a séduite dans son profil ?

Justement sa témérité. Sur le papier, on la perçoit comme une jeune femme un peu paumée qui cherche sa voie. Au boulot, au sein de l’équipe qu’elle forme avec ses deux collègues masculins, elle ne se sent pas vraiment à sa place. Au niveau de son comportement, j’ai trouvé des similitudes intéressantes avec le personnage de Clarice Starling dans « Le Silence des agneaux ». Elle n’hésite pas à se mettre en danger pour comprendre l’état d’esprit du tueur. Son ambivalence, assez fascinante, m’offrait une large variété d’émotions passionnantes à jouer.

Êtes-vous, comme Léna, férue de réseaux sociaux ?

Sans être aussi addict, je fais partie d’une génération qui a grandi avec eux. Ils font partie intégrante de ma vie et je sais que je leur consacre beaucoup trop de temps. Sans être experte, je connais bien cet univers, un point important pour incarner Léna. Utiliser les réseaux sociaux pour mener l’enquête était une idée vraiment originale.

Et êtes-vous fascinée par les tueurs en série ?

C’est surtout comprendre leur psychologie qui m’intéresse. Pourquoi une personne devient-elle un meurtrier ou un tueur en série ? Tous les acteurs s’attachent à comprendre la psychologie humaine. Ma mère et ma sœur sont fans des émissions du style « Faites entrer l’accusé ». Par la force des choses, même si j’ai peur, je les regarde malgré moi.

Quel genre de rôle vous fait-il rêver ?

Je rêve d’interpréter des rôles aussi forts que celui de la militante Erin Brockovich (incarnée en 2000 par Julia Roberts, ndlr). Mon souhait est aussi de jouer dans une comédie, un genre qui demande beaucoup de travail et de précision. J’ai une grande admiration pour les acteurs comiques.

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