Mariama Gueye : «Aujourd’hui, je vis de mon métier !»

«En apprenant que j’allais donner la réplique à Vincent Elbaz, j’avais un peu le trac !», confiait Mariama Gueye © France 2/CPBfilms/Gilles Gustine
Nicole Real Journaliste

Dans «Tout le monde ment», dimanche à 20h50 sur La Une, la procureure Alice Mojodi (Mariama Gueye) dirige une équipe de fins limiers. Et s’attaque aux «intouchables»…

Alice Mojodi, procureure, a à peine 30 ans. Avec Malory (Joséphine de Meaux), pirate informatique, et Julien (Thomas Silberstein), fils de famille en rupture de ban, elle crée le groupe des Affaires sensibles. Il leur manque un dernier atout, ce sera Verner (Vincent Elbaz), repêché dans une librairie spécialisée dans le polar. Leur cible : les personnalités puissantes du milieu des affaires, du star-système et du monde politique, habituellement intouchables…

Quel genre de femme est Alice Mojodi dans ce téléfilm policier ?

Malgré son jeune âge, cette femme assez tenace, observatrice, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle a mérité sa place et possède les compétences pour occuper son poste. Avec l’ex-flic Verner, elle forme un duo complémentaire.

Aviez-vous envie d’incarner une procureure ?

Pas spécialement. C’est la troisième fois que je joue un rôle en rapport avec la justice. Dans la série «Sophie Cross», dont je vais prochainement tourner la suite, je suis lieutenant-capitaine de gendarmerie et dans «Gloria», avocate. Je progresse dans la hiérarchie ! (rire)

Comment avez-vous préparé ce rôle ?

Alice n’est pas très bavarde, c’est une femme de pouvoir qui préfère observer et écouter avant d’exposer son point de vue. Cela dit, ses répliques sont souvent percutantes. Elle n’hésite pas non plus à recadrer son équipe. C’est pourquoi j’ai regardé d’autres fictions pour étudier le comportement des procureurs avec leurs équipes.

Avez-vous trouvé facilement vos marques ?

Oui, parce que chacun a sa partition à jouer dans ce téléfilm, ce qui laisse aux autres comédiens de l’espace pour proposer leurs idées. J’ai souvent joué dans des formats où j’incarnais des personnages forts, mais toujours au sein d’un groupe. J’ai donc appris à composer avec les autres.

Aujourd’hui, avez-vous plus de facilité à décrocher des rôles ?

C’est indéniable. Entre mes débuts dans le métier, en 2011, et aujourd’hui, la situation a évolué. Depuis deux ou trois ans, je peux vivre de mon métier. J’ai accès à des personnages qu’on ne m’aurait jamais proposés il y a à peine cinq ou six ans. Une brèche a été ouverte par des comédiens comme Omar Sy et qui ont fait du bon boulot pour faire bouger les lignes.

Pensez-vous que cet unitaire pourrait donner lieu à une nouvelle série ?

Nous n’en avons aucune idée ! Pour l’heure, France 2 a seulement commandé ce pilote. Comme d’habitude, la chaîne attendra les rapports d’audience pour décider de la suite.

Cet article est paru dans le Télépro du 25/8/2022

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