Maria Del Rio nous fait boire la vie en rouge

Le paradis, ou presque ! © Getty Image
Stéphanie Breuer Journaliste

Ce jeudi soir, à 19.50 sur RTL-TVI, «Tout s’explique» dévoile les nouveaux enjeux du monde viticole. L’occasion de découvrir comment les vignobles s’adaptent aux changements climatiques et à ceux des consommateurs, avec un intérêt particulier à la production du vin de Bordeaux, le plus vendu en Belgique.

À travers la planète, les vignobles ne présentent pas toujours des vignes alignées en rang d’oignons dans des champs à perte de vue. Certains sont installés au cœur de grandes villes (sur la butte Montmartre ou sur des toits d’immeubles à New York), ou d’autres dans les paysages lunaires de l’île volcanique de Lanzarote. Dans le sud de la Galice (Espagne), il vaut mieux avoir des talents d’alpiniste pour récolter les raisins de la Ribeira Sacra («les berges sacrées»), cultivés sur les pentes abruptes des vallées du Sil et du Minho.

Dans la même veine, un vignoble du géant français Moët Hennessy est installé au pied des contreforts de l’Himalaya. L’objectif : donner à la Chine un nectar de réputation mondiale. Cultivées à plus de 2.200 mètres d’altitude, ces vignes doivent produire un vin haut de gamme, baptisé «Vol au-dessus des nuages» et facturé 300 euros la bouteille.

En Californie, c’est dans un cimetière, juste à côté des tombes, que des vignes poussent et produisent un vin délicieux. «Un véritable miracle», pour le clergé de cette paroisse qui a eu l’idée d’embellir les lieux avec des vignes plutôt qu’une pelouse. Au Pays basque, après avoir planté ses pieds de vignes sur la corniche d’Urrugne, Emmanuel Poirmeur a inventé la vinification sous-marine ! Pour obtenir son vin légèrement pétillant et son arôme citronné, il plonge, pendant plusieurs mois, ses cuves à quinze mètres sous l’eau, à l’endroit le plus calme de la baie de Saint-Jean-de-Luz. Les conditions (obscurité totale, stabilité des températures, pression…) y sont optimales pour la fermentation.

Si la ville de Bordeaux est réputée pour ses vignobles, les gourmands l’associent également au cannelé, sa petite pâtisserie emblématique. Malgré des origines assez floues, il semblerait que cette petite douceur soit née grâce à la production viticole. D’après la légende, au XVIIIe siècle, l’étape du collage, essentielle dans le processus de vinification, consistait à filtrer le vin en cuve avec du blanc d’œuf monté en neige. Les producteurs donnaient ensuite les jaunes d’œufs non utilisés à des religieuses. Ces dernières les auraient alors employés pour confectionner ces petits gâteaux à pâte molle et tendre, parfumée au rhum et à la vanille.

Extraits d’un article paru dans Télépro du 28/11/2019

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