Maria Del Rio : «Je ne suis pas nostalgique»
Ce dimanche à 20h45 sur RTL-TVI, l’animatrice présente «Souvenirs, souvenirs», un divertissement qui va faire voyager dans le temps.
Quel est le concept ?
Tout est dans le titre. On va faire replonger une personnalité dans l’âge de ses 12 ans. On dit toujours que c’est une année qui marque parce qu’on quitte l’enfance et on est au prélude de l’adolescence.
D’autres chaînes ont déjà tenté ce concept. Quel est le petit plus de «Souvenirs souvenirs» ?
C’est très identifiable et très personnalisable. Ici, on ne se contente pas de survoler une décennie complète. On va vraiment chercher des instants précis, sur une année précise. Pour la première, ce sera 1992 (les 12 ans de Sandrine Corman, NDLR) et on revivra des événements qui se sont passés cette année-là comme l’arrivée du Game Boy. Des instants, des objets et des musiques bien précises. Et on verra des archives. C’est une rétrospective très ludique.
Sandrine Corman et sa famille
C’était facile de retrouver des objets de 1992 et de 1984, pour la 2e émission ?
C’est la grande force de l’émission. Les décorateurs ont été incroyables, ils ont chiné pour tout retrouver. Ils sont partis de maisons vides, construites à l’époque. Elles ont été customisées au détail près. On va tous reconnaître la vaisselle comme les plats oranges ou les verres à moutarde décorés de Schtroumpfs. Ça va rappeler des souvenirs et faire sourire.
Vos 12 ans à vous, c’était quelle année ?
Je suis née en 1973, donc l’année 1984 va beaucoup me parler.
Si vous deviez revivre une année de votre vie, ce serait laquelle ?
Avec le recul, j’ai bien la période des années 80. Je me rends compte en voyant des photos que les looks étaient variés et audacieux. Je suis une femme qui vit fort avec son temps et qui a mis du temps à prendre ses propres rails. De 18 à 25 ans, on se cherche, on manque de confiance, on se pose plein de questions, et ça apporte aussi plein de bons souvenirs.
Vous aimez le vintage ?
Je ne suis pas chineuse du tout. J’adore me replonger dans les périodes antérieures, d’ailleurs j’ai souri en voyant les vinyles de 1984 dans l’émission. Il y avait Madonna, Michael Jacskon ou les Ministars que j’écoutais en boucle. Tout ce qui est vêtements, j’ai un peu plus de mal. Pareil pour les objets…
Votre fils à 12 ans…
Il a participé à l’émission de 1984. On trouvait rigolo, dans ce contexte, d’avoir un vrai ado de 12 ans qui découvre la vie de l’époque.
Et comment ça s’est passé ?
Il a eu de la peine pour nous ! Il n’a pas arrêté de dire «Mais comment vous faisiez ?». Il s’est rendu compte qu’à l’époque, il fallait rentrer à la maison pour passer un coup de téléphone. Et il n’y avait pas de télécommande pour la télévision. Pour lui, c’était vraiment un autre temps. Par contre, dans les jeux de société, il a découvert «Simon» qu’il a adoré. Tout n’est pas négatif. C’est surtout le côté technologique et ne pas pouvoir faire des recherches sur Google. C’est dramatique pour lui.
C’était mieux avant, selon vous ?
Non… Je ne suis pas une nostalgique, ni une personne qui revendique le passé. La «vérité» est au milieu. On s’est rendu compte en passant un week-end complet, coupé de tout, pour les besoins de l’émission que ça fait vraiment du bien de se retrouver et de faire des jeux ensemble. La technologie d’aujourd’hui n’est pas forcément mauvaise, mais pouvoir un peu «revivre comme avant», c’est pas mal non plus.
C’est l’idée de l’émission ?
Je suis sure que ça va réveiller des choses dans les familles. Dans l’émission de 1984, Javier Rodriguez (de «Koh-Lanta») a gardé ce petit rituel de se retrouver en famille. Le but est de se rendre compte qu’il y avait des chouettes choses, ces années-là, comme des choses impossibles à (re)vivre.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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