Margot Bancilhon («Machine» sur Arte) : «J’ai effectué toutes les cascades !»

«J’avais une image erronée de JoeyStarr», confie la comédienne © Arte/Fabien Campoverde
Nicole Real Journaliste

Jeudi à 20h55, Arte entame la diffusion de «Machine», une série en six épisodes mêlant habilement action et humour sur fond de colère sociale.

Une jeune femme au passé mystérieux revient dans sa ville natale où elle trouve un job d’ouvrière. Sa rencontre avec JP, ex-toxicomane marxiste passionné de vélo, change sa vie. Il la surnomme «Machine», car elle s’avère imbattable au kung-fu, qu’elle met au service de la lutte sociale… Rencontre avec la comédienne Margot Bancilhon (33 ans) qui maîtrise avec brio, cette «Machine» invincible.

Comment êtes-vous devenue cette incroyable «Machine» ?

Le réalisateur Fred Grivois (ndlr : lisez également l’interview dans le magazine Télépro) m’avait confié qu’il écrivait un rôle pour moi, mais je devais en effectuer toutes les cascades. J’ai relevé ce défi qui m’amusait parce qu’il est rare de jouer un rôle de femme aussi fort, qui demande des préparations et des transformations physiques plus courantes chez les hommes.

Êtes-vous une grande sportive ?

Non. Plus jeune, j’ai pratiqué l’équitation, mais j’ignorais posséder des capacités sportives aussi solides. J’ai la chance d’avoir une bonne constitution physique. Grâce au yoga, je suis d’une grande souplesse ce qui, indéniablement, était un atout pour cette série.

Avez-vous suivi une préparation particulière ?

Oui, en plusieurs étapes. Pour renforcer mes muscles, six mois avant le tournage, je me suis entraînée trois fois par semaine avec un coach sportif. Avec ce spécialiste de la boxe thaï, j’ai appris à décrocher une bonne droite et être crédible au niveau des coups. Puis, pendant une semaine, sous l’œil d’une cascadeuse, j’ai appris à sauter, chuter, dégringoler dans tous les sens. J’ai terminé par des cours de chorégraphies. Mais j’ai l’impression que c’est sur le tournage que j’ai le mieux travaillé l’aspect physique du rôle. Entre deux scènes, je continuais à bouger pour ne pas refroidir mes muscles.

Comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez donner la réplique à JoeyStarr ?

J’étais curieuse de découvrir l’être humain derrière l’artiste. La connexion a été presque immédiate. J’ai rencontré un homme simple, touchant, d’une sensibilité très pure et qui ressort bien dans son personnage. J’avais une projection erronée à travers son image de provocateur, d’homme brut de décoffrage n’hésitant pas dire haut et fort ce qu’il pense. L’homme que j’ai rencontré et que j’ai beaucoup apprécié est assez éloigné de cette vision réductrice.

Êtes-vous prête pour «Machine 2» ?

Ce rôle était tellement intéressant et stimulant que si on me propose une suite, je signe les yeux fermés ! 

Cet article est paru dans le Télépro du 4/4/2024

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