Retrouvrez la chronique foot de Marc Delire chaque semaine dans votre magazine Télépro. À l’occasion de la finale de la Champions League ce samedi entre Manchester City et Chelsea, il évoque les Belges qui ont conquis l’Europe, et particulièrement Kevin De Bruyne.
En Belgique, pour remporter la Ligue des Champions, l’union n’a jamais fait la force et ne la fera sans doute jamais, parce que jamais, une équipe belge ne la gagnera.
Chez nous, pour atteindre le sommet européen, il faut être tout seul. Bruges, en 1978, a raté le coche en finale contre Liverpool. Une autre époque, où seuls les champions de chaque pays pouvaient y participer. On se qualifiait alors pour le tour suivant en deux manches : aller et retour. Point barre.
La probabilité d’une surprise était plus grande, car aujourd’hui, avec le système de poules, l’esprit de la Coupe a disparu ; c’est aussi pour ça qu’elle a changé son nom de Coupe des Clubs Champions pour s’appeler en 1992, la Ligue des Champions. En vendant son âme, cette compétition est devenue la plus riche du monde et donc, pour la remporter, il faut être plein aux as.
Tant qu’un multimilliardaire n’aura pas envie de débarquer chez nous, les petits Belges resteront minuscules sur la plus grande scène européenne. D’ailleurs, cette année, sans les milliards saoudiens et russes, jamais City et Chelsea ne se seraient retrouvés en finale.
À défaut d’équipe, il faut chercher les joueurs pour trouver une trace noire-jaune-rouge victorieuse. Eric Gerets fut le premier en 1988 avec le PSV au terme de la finale la plus soporifique de l’histoire. Vinrent ensuite Goethals, Van Buyten et Origi. Et samedi, je l’espère, ce sera Kevin De Bruyne.
Avec la saison qu’il réalise, si City l’emporte, Kevin va marquer des points pour le prochain Ballon d’Or. Il faudra évidemment attendre le dénouement de l’Euro pour en savoir plus. Si jamais, l’union fait la force des Diables Rouges pendant le mois de juin, De Bruyne pourrait devenir le premier Belge de l’histoire à obtenir la plus haute distinction individuelle du foot mondial.
Et ça, je ne pense pas qu’il s’en battrait ce que vous savez.
Marc Delire
Cet article est paru dans le Télépro du 27/5/2021
