Marc-Antoine Le Bret : «J’ai voulu faire quelque chose de différent de Gerra et Canteloup» (interview)

Marc-Antoine Le Bret : «J'ai voulu faire quelque chose de différent de Gerra et Canteloup» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’imitateur a le vent en poupe. «Touche pas à mon poste», «On n’est pas couché» ou «Les Guignols», Marc-Antoine Le Bret multiplie les émissions et démarre une tournée qui passera aussi chez nous.

L’an dernier chez Cyril Hanouna, cette saison chez Laurent Ruquier. Les deux animateurs sont un peu les anges gardiens de Marc-Antoine Le Bret pour avoir cru, dès le départ, en lui. «Je n’ai pas de préférence entre les deux», sourit Marc-Antoine. «Les styles sont très différents. Chez Laurent Ruquier, c’est de l’actualité un peu plus sérieuse, et avec Cyril Hanouna, c’est du divertissement et de la déconne. J’apprécie travailler dans les deux domaines.»

Comment devient-on imitateur ?

On avait convenu avec Laurent que l’on testait quelque chose, et que si ça ne marchait pas, on couperait la séquence.  Une personne a quand même diffusé le sketch, et il y a eu un effet «boule de neige» qui s’est transformé en un sketch pas marrant… Il n’y a eu aucun souci avec Laurent Ruquier. La diffusion a créé un non-événement.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Marc-Antoine Le Bret sera au W-Hall de Woluwé-Sanit-Pierre, le 29/01/2016. Infos et réservation : www.odlive.be ou 070.660.601

J’ai commencé en regardant Laurent Chandemerle, qui est un imitateur dont on peut voir l’étendue du talent chez Patrick Sébastien. Je l’ai découvert quand j’avais 12 ans. Il est Breton, comme moi, et originaire de la même commune que moi. Il avait participé à «Graines de star» sur M6, et tout le village était derrière lui. J’ai trouvé ce qu’il faisait formidable, et j’ai eu envie de suivre ses pas.

C’est un don, l’imitation ?

Je ne sais pas si c’est vraiment un don. Il y a beaucoup de travail d’observation et d’écoute. Mais c’est vrai que déjà petit, je faisais des imitations. J’ai commencé à faire comme Laurent Chandemerle, et ensuite j’ai imité des gens de mon entourage dans la famille ou au lycée. J’étais quelqu’un de très réservé, et du coup, ça m’a permis de me mettre en avant.

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Dans un «marché» de l’imitation très chargé en France, où vous placez-vous ?

Je ne suis pas dans le même registre que Laurent Gerra ou Nicolas Canteloup, puisque je ne fais pas de politique. J’ai justement voulu faire quelque chose de différent, parce que la politique ne m’intéresse pas. J’ai plutôt voulu imiter les journalistes ou les présentateurs télé… Ce sont des gens qui m’amusent et souvent des personnes qui n’ont jamais été imitées auparavant. Des voix «originales».  

Les animateurs acceptent vraiment la «moquerie» ?

Ils ne me disent jamais vraiment ce qu’ils en pensent. Et je n’ose pas leur demander non plus. (rires) Les gens rient sur le plateau, pour moi, c’est le plus important.

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En télé, l’actu bouge très vite, c’est compliqué de renouveler sans cesse les sketches ?

Ce n’est pas plus difficile. Par contre, ce qui est plus embêtant, c’est quand l’émission s’arrête tout d’un coup. J’ai eu le cas avec Antoine de Caunes. J’essaie de trouver des thèmes plus intemporels et ne pas m’attarder à ce qu’il s’est passé la veille dans une émission. Je ne peux pas non plus réactualiser mon spectacle. D’autant que tout le monde n’a pas forcément vu  une séquence même si elle fait un buzz. Je parle principalement des grandes lignes d’une émission pour fédérer tout le monde, avec quelques faits d’actualité évidents. Il m’arrive parfois de retirer un sketch ou d’en ajouter un.

Au total, vous savez prendre combien de voix ?

Dans le spectacle, il y en a une soixantaine, et au total… honnêtement, je n’ai jamais compté mais je dirais qu’il y en a plus de 80. Le nombre ne m’intéresse pas, c’est la qualité de la voix et de l’imitation. 

Vous avez une voix fétiche ?

Je n’ai pas de préférence. J’apprécie toujours les imitations plus récentes, comme Yann Moix que je viens d’ajouter. Ça m’amuse beaucoup de la refaire parce que c’est de la nouveauté.

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Inversément, il y a une voix plus compliquée…

Oui, comme Jean Dujardin. Parfois, je n’arrive pas à imiter au départ, et la technique vient avec le temps.

Quelle voix belge préférez-vous imiter ?

François Damiens. J’aime beaucoup le personnage, et il me fait beaucoup marrer, tout simplement. (Dans le spectacle M.-A. Le Bret imitera aussi Stromae et Jean-Claude Van Damme, parmi nos compatriotes, NDLR)

Quel est le fil rouge de votre spectacle ?

C’est un stand up où je me présente, avec ma propre et voix, et je montre des situations qui me sont arrivées. J’amène des imitations par cette voie-là. J’explique comment j’ai pu faire ce métier, et comment je m’imagine dans le showbiz. Par exemple, quand je suis invité dans plusieurs émissions, en tant qu’invité. Et je me chambre même un peu…

C’est autobiographique ?

Il y a une partie fiction, mais il y a du vrai aussi.

C’est grâce à «Touche pas à mon poste» que vous avez été repéré par Laurent Ruquier ?

Pour le coup, je ne sais pas… Mais je pense que Laurent m’avait déjà un peu repéré quand j’étais à Europe 1, chez Jean-Marc Morandini, et lui aussi.

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Votre deuxième sketch dans «On n’est pas couché» n’a pas accroché le public. Comment vous l’avez ressenti ?

On avait convenu avec Laurent que l’on testait quelque chose, et que si ça ne marchait pas, on couperait la séquence.  Une personne a quand même diffusé le sketch, et il y a eu un effet «boule de neige» qui s’est transformé en un sketch pas marrant… Il n’y a eu aucun souci avec Laurent Ruquier. La diffusion a créé un non-événement.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Marc-Antoine Le Bret sera au W-Hall de Woluwé-Sanit-Pierre, le 29/01/2016. Infos et réservation : www.odlive.be ou 070.660.601

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