Malika Benjelloun : «Je partage ma chance !»

Mon objectif est que l’élève parte avec une signature de corps et un physique © BENJAMIN DECOIN / SIPA
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La chorégraphe montoise de la «Star Academy» (TF1) se confie.

Même si Maylis, de Namur, a quitté la « Star Academy », la belgitude est toujours de mise au château de Dammarie-les-Lys. Le corps professoral compte deux représentants du Plat pays : Hugues Hamelynck et Malika Benjelloun. La chorégraphe, qui a fait danser la troupe de Franco Dragone, Robbie Williams et Billy Crawford, revient pour une deuxième année. « Je suis un peu loufoque, ouverte et très proche des académiciens », explique-t-elle. « C’est l’ambiance de la classe et la personnalité des élèves qui donne le ton de ma pédagogie. »

Avez-vous carte blanche sur le contenu des cours ?

Oui, et c’est fantastique de pouvoir tout choisir, que ce soit les musiques ou les exercices. La production ne m’interdit rien.

La formation est très rapide au château…

Mon but est d’abord de donner le plaisir du mouvement aux « élèves ». Pour moi, la danse est un vecteur de confiance en soi, il faut qu’ils se réapproprient leur corps.

Avez-vous hésité avant d’accepter de devenir professeur dans l’émission ?

Non, je suis chorégraphe d’artistes depuis vingt-cinq ans. Ils savent que la danse est un atout incroyable. Ce qui est génial avec la « Star Academy », c’est qu’elle donne à voir les répétitions des « candidats », leurs doutes, leurs peurs, les moments où ils y arrivent… Un artiste, ce n’est pas que le show final, il y a les heures de travail en amont et une ascension. On peut partir de rien et en quelques déblocages, parvenir à produire quelque chose de fantastique.

La danse n’est-elle pas le « parent pauvre » de la formation ?

Absolument pas… Si je vous montre Serge Gainsbourg sans son visage, vous allez le reconnaître à son allure. Toutes les stars ont leur posture. C’est ce que je leur apporte. Il est évident qu’en trois mois, ils ne deviendront pas des performeurs, mais Pierre Garnier, le gagnant de l’an dernier, s’éclate aujourd’hui sur scène. Mon objectif est que l’élève parte avec une signature de corps et un physique.

Pierre, Julien… ils vous rendent fière ?

C’est ma plus belle récompense. Pierre et Julien sont arrivés, la saison passée, avec une certaine peur de la danse, et ma pédagogie a fait qu’ils y venaient avec plaisir. Aujourd’hui, ils l’utilisent comme un outil.

Depuis l’émission, votre popularité a explosé…

J’adore les gens, et je prends plaisir à m’arrêter et à discuter avec eux de danse ou des élèves. J’ai une chance énorme et je veux la partager.

Cet article est paru dans le Télépro du 28/11/2024

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