«Madeleine Collins» : 3 questions à Virginie Efira
Un film à découvrir ce jeudi à 20h30 sur La Trois.
Judith mène une double vie entre la Suisse et la France. D’un côté elle vit avec Abdel, ils élèvent une petite fille, et de l’autre avec Melvil et leurs deux garçons. Mais cet équilibre fragile fait de mensonges se fissure dangereusement…
Un film d’Antoine Barraud, avec Virginie Efira.
Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce scénario ?
C’est rare de recevoir un scénario aussi brillamment écrit : de façon presque mathématique, chaque scène ajoute un élément à une personnalité mystérieuse dont on découvre des facettes qui ne semblent pas aller ensemble. Il y avait cette intrigue comme un thriller et puis un questionnement : qu’est-ce que l’identité ?
Vous avez trouvé quelque chose que vous n’aviez jamais joué ?
J’ai trouvé dans Judith une thématique qui m’intéresse : une identité multiple dont on enlève peu à peu des fragments, et un personnage qui ne sait plus bien ce qui lui reste dans cette déstabilisation progressive. Jusque-là, j’ai davantage joué des parcours inverses : des femmes qui tombent, puis se relèvent et se fortifient. Là, c’est quelqu’un de fort à qui on enlève les différents rivages auxquels s’accrocher.
Vous la plaignez, vous l’admirez ?
On peut faire les deux en même temps, non ? Mais au moment où je l’interprète, je suis à l’intérieur, donc ni l’un ni l’autre ! Sans en faire une grande machiavélique, c’est quelqu’un qui ne se débrouille pas mal, et qui en tire un sentiment de puissance…
Cet article est paru dans le Télépro du 22/2/2024
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