Madame Monsieur : «On a retrouvé goût à l’Eurovision grâce à Loïc Nottet»

Madame Monsieur : «On a retrouvé goût à l’Eurovision grâce à Loïc Nottet»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le duo français part favori à Lisbonne. Malgré un message fort traitant de la migration européenne, la chanson «Mercy» pourrait créer la surprise.

La France n’a jamais eu autant la cote à l’Eurovision que cette année. Les fans et les bookmakers y croient dur comme fer. Mais à l’Eurovision tout est possible !

Le duo Madame Monsieur la joue tranquille. À quelques heures de la grande finale, où les Français seront en lice pour la seule et unique fois dans la compétition (privilège du BIG 5!), Emilie Satt et Jean-Karl Lucas se confient.

C’était votre idée de participer à l’Eurovision ?

Emilie Satt : Ce n’était pas du tout notre idée. Surtout qu’avant, la sélection était interne. C’est la première année que les Français ont pu choisir leur représentant sur France 2, via «Destination Eurovision». Jusqu’à présent comme nous n’étions pas très Eurovision Style, on ne s’étaient jamais projetés. On avait écrit la chanson en mars 2017, et en septembre, la production nous a contactés pour savoir si on avait une chanson à proposer et on s’est dit que ce titre-là devant l’Europe, ce serait pas mal. Mais sans trop y croire. On se disait juste que ce serait chouette de déjà faire un prime sur France 2. On était persuadés que les Français ne voteraient jamais pour cette chanson-là.

Le morceau «Mercy» est très engagé…

E.S. : C’est un titre qui raconte quelque chose de fort. On s’est laissés dépasser par la chanson.
Jean-Karl Lucas : On n’avait pas du tout planifié quoi que ce soit. On a toujours fait de cette façon depuis le début de notre carrière. On prend les choses comme elles viennent en ne réfléchissant pas. On y va, et on voit ce qui se passe. Lors de «Destination Eurovision» (France 2), il y a eu un vrai rendez-vous avec le public français. C’était génial.

Votre bio vous décrit :«À deux pour regarder le monde, mieux le voir et l’entendre, absorber le mouvement et en faire des chansons»…

E.S. : C’est moi qui ai écrit tout ça… C’est une force d’être deux, pour comprendre le monde qui nous entoure. Un philosophe disait : «il faut se contenter du monde, et il faut l’aimer». Voilà, ça résume bien ce que l’on essaie de faire. On se positionne en observateur et on raconte, comme un photographe ou un journaliste.
J.-L. K. : D’où le titre de notre premier album, «Vu d’ici».

Pourquoi le nom Madame Monsieur ?

E.S. : C’est très simple, nous sommes deux, et nous sommes ensemble. C’est très français aussi, pour l’Eurovision. Mais on ne l’a pas fait pour ça. C’est à la fois un peu chic, et Madame Monsieur Tout-le-monde.

Être en couple à la scène, c’est plus difficile ?

J.-L. K. : Ce n’est pas plus difficile que pour les autres. On ne pouvait pas imaginer être autrement puisque notre histoire artistique est aussi notre histoire d’amour. La musique a toujours été importante dans notre relation. On vit donc ces moments-là intensément à deux. D’un regard, on sait ce que l’autre pense. C’est très fort et on va le garder toute notre vie.

En mars 2019, vous serez en concert à Bruxelles. Il y a déjà un engouement des Belges ?

J.-K. L : On a hâte de venir chez vous. On a des souvenirs fantastiques des premières parties de Hooverphonic, à l’AB et au Forum de Liège. Le public belge est fantastique. On en garde un souvenir très ému, parce qu’on s’est produits juste après les attentats de Bruxelles. Sur notre album, on a la chanson «Défends-moi» que l’on avait écrit après le Bataclan.
E.S. : C’est un double sens : défends-moi de la menace, mais défends-moi aussi de la haine.
J.-K. L : On a commencé à chanter la chanson, et on expliqué au public de quoi elle parlait. Il y a eu un silence épais. Les gens se sont mis à pleurer. À la fin, la salle a applaudi sans fin. C’était intense… On garde une relation très particulière avec votre public.

Entretien (à Lisbonne) : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous leur prestation «pour du beurre» lors de la seconde demi-finale de l’Eurovision :

J.-K. L. : Réellement, nous, on ne se pose pas toutes ces questions. C’est notre chanson et c’est comme ça qu’on l’a voulue, qu’on l’a écrite et imaginée.On va la porter de la façon la plus honnête et sincère possible.

Un journaliste de France Inter a retrouvé la petite fille «Mercy»…

J.-L. K. : On espère que notre titre va aider à faire changer sa situation, et faire accélérer le processus grâce aux nombreuses personnes qui maintenant s’intéressent à elle. Des journalistes n’y seraient pas forcément allés si on n’avait pas fait une chanson sur elle. Si l’énergie de notre texte peut faire quelque chose pour permettre à Mercy de vite commencer la vie qu’elle a rêvé, ce sera magnifique.

Vous êtes déçus pour Sennek ?

J.-L.K. : On aime beaucoup Sennek ! C’est une super nana. Alex Callier est un ami. On espère qu’elle va pouvoir continuer son parcours artistique par la suite, parce qu’elle nous a dit qu’elle va rapidement reprendre son travail chez IKEA. Mais je ne me fais pas de souci pour elle. Elle a un super univers.

Emilie, vous avez justement travaillé avec Alex Callier…

E.S. : C’est une histoire drôle parce que j’ai créé avec lui «Badaboum». On l’a écrite ensemble sur une île déserte, en Norvège. c’était une sorte de concours international d’écriture. Je l’ai trouvé super-marrrant, et j’ai adoré travailler avec. Sept ans après, il m’a appelé pour me dire qu’il voulait sortir le titre, et même y laisser ma voix. Et ça a bien marché. Par la suite, on a fait quelques dates avec lui en Belgique. Le public belge était adorable.

Votre bio vous décrit :«À deux pour regarder le monde, mieux le voir et l’entendre, absorber le mouvement et en faire des chansons»…

E.S. : C’est moi qui ai écrit tout ça… C’est une force d’être deux, pour comprendre le monde qui nous entoure. Un philosophe disait : «il faut se contenter du monde, et il faut l’aimer». Voilà, ça résume bien ce que l’on essaie de faire. On se positionne en observateur et on raconte, comme un photographe ou un journaliste.
J.-L. K. : D’où le titre de notre premier album, «Vu d’ici».

Pourquoi le nom Madame Monsieur ?

E.S. : C’est très simple, nous sommes deux, et nous sommes ensemble. C’est très français aussi, pour l’Eurovision. Mais on ne l’a pas fait pour ça. C’est à la fois un peu chic, et Madame Monsieur Tout-le-monde.

Être en couple à la scène, c’est plus difficile ?

J.-L. K. : Ce n’est pas plus difficile que pour les autres. On ne pouvait pas imaginer être autrement puisque notre histoire artistique est aussi notre histoire d’amour. La musique a toujours été importante dans notre relation. On vit donc ces moments-là intensément à deux. D’un regard, on sait ce que l’autre pense. C’est très fort et on va le garder toute notre vie.

En mars 2019, vous serez en concert à Bruxelles. Il y a déjà un engouement des Belges ?

J.-K. L : On a hâte de venir chez vous. On a des souvenirs fantastiques des premières parties de Hooverphonic, à l’AB et au Forum de Liège. Le public belge est fantastique. On en garde un souvenir très ému, parce qu’on s’est produits juste après les attentats de Bruxelles. Sur notre album, on a la chanson «Défends-moi» que l’on avait écrit après le Bataclan.
E.S. : C’est un double sens : défends-moi de la menace, mais défends-moi aussi de la haine.
J.-K. L : On a commencé à chanter la chanson, et on expliqué au public de quoi elle parlait. Il y a eu un silence épais. Les gens se sont mis à pleurer. À la fin, la salle a applaudi sans fin. C’était intense… On garde une relation très particulière avec votre public.

Entretien (à Lisbonne) : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous leur prestation «pour du beurre» lors de la seconde demi-finale de l’Eurovision :

E.S. : J’ai eu un regain d’intérêt avec le candidat belge, Loïc Nottet (en 2015, NDLR). Il nous en a mis plein la vue. On s’est dit que c’était possible que ce soit ça l’Eurovision. C’était hyper classe ! On l’a rencontré, et on en a parlé avec lui. Il a dépoussiéré d’un coup l’image qu’on pouvait en avoir. Avec une chorégraphie millimetrée et une super chanson. Ça m’a redonné un petit coup d’intérêt. Et ensuite, il y a eu Amir et Alma. Le grand retour de la France à l’Eurovision.
J.-K. L. : Il y a une évolution assez saisissante à l’Eurovision, et pas seulement de la France. Il y a quelques années, on ne serait sans doute pas allés à l’Eurovision.

Vous partez favoris. C’est lourd à porter ?

J.-K. L. : Nous sommes très contents, mais on se concentre sur nous et notre chanson. On va faire passer de l’émotion au plus grand nombre. Après, on verra…

Le thème n’est pas un peu «casse-gueule» pour certains pays ?

E.S. : Je ne sais pas. On entend beaucoup les gens négatifs, mais il y a plus de personnes positives qui ne disent rien. C’est souvent comme ça. On a reçu beaucoup de messages de félicitations que ce soit de l’Europe de l’Est, de la Russie, Israël… des pays qui a priori pourraient ne pas aimer. Ce sont des images fausses sur la mentalité de ces pays.

J.-K. L. : Réellement, nous, on ne se pose pas toutes ces questions. C’est notre chanson et c’est comme ça qu’on l’a voulue, qu’on l’a écrite et imaginée.On va la porter de la façon la plus honnête et sincère possible.

Un journaliste de France Inter a retrouvé la petite fille «Mercy»…

J.-L. K. : On espère que notre titre va aider à faire changer sa situation, et faire accélérer le processus grâce aux nombreuses personnes qui maintenant s’intéressent à elle. Des journalistes n’y seraient pas forcément allés si on n’avait pas fait une chanson sur elle. Si l’énergie de notre texte peut faire quelque chose pour permettre à Mercy de vite commencer la vie qu’elle a rêvé, ce sera magnifique.

Vous êtes déçus pour Sennek ?

J.-L.K. : On aime beaucoup Sennek ! C’est une super nana. Alex Callier est un ami. On espère qu’elle va pouvoir continuer son parcours artistique par la suite, parce qu’elle nous a dit qu’elle va rapidement reprendre son travail chez IKEA. Mais je ne me fais pas de souci pour elle. Elle a un super univers.

Emilie, vous avez justement travaillé avec Alex Callier…

E.S. : C’est une histoire drôle parce que j’ai créé avec lui «Badaboum». On l’a écrite ensemble sur une île déserte, en Norvège. c’était une sorte de concours international d’écriture. Je l’ai trouvé super-marrrant, et j’ai adoré travailler avec. Sept ans après, il m’a appelé pour me dire qu’il voulait sortir le titre, et même y laisser ma voix. Et ça a bien marché. Par la suite, on a fait quelques dates avec lui en Belgique. Le public belge était adorable.

Votre bio vous décrit :«À deux pour regarder le monde, mieux le voir et l’entendre, absorber le mouvement et en faire des chansons»…

E.S. : C’est moi qui ai écrit tout ça… C’est une force d’être deux, pour comprendre le monde qui nous entoure. Un philosophe disait : «il faut se contenter du monde, et il faut l’aimer». Voilà, ça résume bien ce que l’on essaie de faire. On se positionne en observateur et on raconte, comme un photographe ou un journaliste.
J.-L. K. : D’où le titre de notre premier album, «Vu d’ici».

Pourquoi le nom Madame Monsieur ?

E.S. : C’est très simple, nous sommes deux, et nous sommes ensemble. C’est très français aussi, pour l’Eurovision. Mais on ne l’a pas fait pour ça. C’est à la fois un peu chic, et Madame Monsieur Tout-le-monde.

Être en couple à la scène, c’est plus difficile ?

J.-L. K. : Ce n’est pas plus difficile que pour les autres. On ne pouvait pas imaginer être autrement puisque notre histoire artistique est aussi notre histoire d’amour. La musique a toujours été importante dans notre relation. On vit donc ces moments-là intensément à deux. D’un regard, on sait ce que l’autre pense. C’est très fort et on va le garder toute notre vie.

En mars 2019, vous serez en concert à Bruxelles. Il y a déjà un engouement des Belges ?

J.-K. L : On a hâte de venir chez vous. On a des souvenirs fantastiques des premières parties de Hooverphonic, à l’AB et au Forum de Liège. Le public belge est fantastique. On en garde un souvenir très ému, parce qu’on s’est produits juste après les attentats de Bruxelles. Sur notre album, on a la chanson «Défends-moi» que l’on avait écrit après le Bataclan.
E.S. : C’est un double sens : défends-moi de la menace, mais défends-moi aussi de la haine.
J.-K. L : On a commencé à chanter la chanson, et on expliqué au public de quoi elle parlait. Il y a eu un silence épais. Les gens se sont mis à pleurer. À la fin, la salle a applaudi sans fin. C’était intense… On garde une relation très particulière avec votre public.

Entretien (à Lisbonne) : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous leur prestation «pour du beurre» lors de la seconde demi-finale de l’Eurovision :

Pourtant quand vous vous êtes retrouvés dans les 18 derniers (sur plus 1.500 candidatures, NDLR), vous n’y avez pas un peu cru ?

J.-K. L. : On s’est dit que les prime times sur France 2, ce serait génial. Nous n’étions absolument pas connu. On a déjà fait des choses avant, mais peu de gens nous suivaient. Pour nous, c’était une belle vitrine… Et quand on est passé en finale, c’était encore mieux, on avait droit à un 2e prime. Mais bon, pour ce qui est de gagner, il y avait Lissandro Cuxi, on se disait que c’était joué. Et au final, on a gagné, et nous voilà à Lisbonne.

La surprise était totale ?

J.-K. L : On le voit sur nos visages ! (Rires) On vit l’Eurovision exactement comme lors de la sélection française. On profite de tous les moments ?

Vous suiviez l’Eurovision ?

J.-K. L. : J’ai de souvenirs de trucs familiaux quand j’étais gamin. On était tous ensemble. C’étaient les années 80, quand la France se classait encore bien. En grandissant, je m’y intéressais un petit peu moins.

E.S. : J’ai eu un regain d’intérêt avec le candidat belge, Loïc Nottet (en 2015, NDLR). Il nous en a mis plein la vue. On s’est dit que c’était possible que ce soit ça l’Eurovision. C’était hyper classe ! On l’a rencontré, et on en a parlé avec lui. Il a dépoussiéré d’un coup l’image qu’on pouvait en avoir. Avec une chorégraphie millimetrée et une super chanson. Ça m’a redonné un petit coup d’intérêt. Et ensuite, il y a eu Amir et Alma. Le grand retour de la France à l’Eurovision.
J.-K. L. : Il y a une évolution assez saisissante à l’Eurovision, et pas seulement de la France. Il y a quelques années, on ne serait sans doute pas allés à l’Eurovision.

Vous partez favoris. C’est lourd à porter ?

J.-K. L. : Nous sommes très contents, mais on se concentre sur nous et notre chanson. On va faire passer de l’émotion au plus grand nombre. Après, on verra…

Le thème n’est pas un peu «casse-gueule» pour certains pays ?

E.S. : Je ne sais pas. On entend beaucoup les gens négatifs, mais il y a plus de personnes positives qui ne disent rien. C’est souvent comme ça. On a reçu beaucoup de messages de félicitations que ce soit de l’Europe de l’Est, de la Russie, Israël… des pays qui a priori pourraient ne pas aimer. Ce sont des images fausses sur la mentalité de ces pays.

J.-K. L. : Réellement, nous, on ne se pose pas toutes ces questions. C’est notre chanson et c’est comme ça qu’on l’a voulue, qu’on l’a écrite et imaginée.On va la porter de la façon la plus honnête et sincère possible.

Un journaliste de France Inter a retrouvé la petite fille «Mercy»…

J.-L. K. : On espère que notre titre va aider à faire changer sa situation, et faire accélérer le processus grâce aux nombreuses personnes qui maintenant s’intéressent à elle. Des journalistes n’y seraient pas forcément allés si on n’avait pas fait une chanson sur elle. Si l’énergie de notre texte peut faire quelque chose pour permettre à Mercy de vite commencer la vie qu’elle a rêvé, ce sera magnifique.

Vous êtes déçus pour Sennek ?

J.-L.K. : On aime beaucoup Sennek ! C’est une super nana. Alex Callier est un ami. On espère qu’elle va pouvoir continuer son parcours artistique par la suite, parce qu’elle nous a dit qu’elle va rapidement reprendre son travail chez IKEA. Mais je ne me fais pas de souci pour elle. Elle a un super univers.

Emilie, vous avez justement travaillé avec Alex Callier…

E.S. : C’est une histoire drôle parce que j’ai créé avec lui «Badaboum». On l’a écrite ensemble sur une île déserte, en Norvège. c’était une sorte de concours international d’écriture. Je l’ai trouvé super-marrrant, et j’ai adoré travailler avec. Sept ans après, il m’a appelé pour me dire qu’il voulait sortir le titre, et même y laisser ma voix. Et ça a bien marché. Par la suite, on a fait quelques dates avec lui en Belgique. Le public belge était adorable.

Votre bio vous décrit :«À deux pour regarder le monde, mieux le voir et l’entendre, absorber le mouvement et en faire des chansons»…

E.S. : C’est moi qui ai écrit tout ça… C’est une force d’être deux, pour comprendre le monde qui nous entoure. Un philosophe disait : «il faut se contenter du monde, et il faut l’aimer». Voilà, ça résume bien ce que l’on essaie de faire. On se positionne en observateur et on raconte, comme un photographe ou un journaliste.
J.-L. K. : D’où le titre de notre premier album, «Vu d’ici».

Pourquoi le nom Madame Monsieur ?

E.S. : C’est très simple, nous sommes deux, et nous sommes ensemble. C’est très français aussi, pour l’Eurovision. Mais on ne l’a pas fait pour ça. C’est à la fois un peu chic, et Madame Monsieur Tout-le-monde.

Être en couple à la scène, c’est plus difficile ?

J.-L. K. : Ce n’est pas plus difficile que pour les autres. On ne pouvait pas imaginer être autrement puisque notre histoire artistique est aussi notre histoire d’amour. La musique a toujours été importante dans notre relation. On vit donc ces moments-là intensément à deux. D’un regard, on sait ce que l’autre pense. C’est très fort et on va le garder toute notre vie.

En mars 2019, vous serez en concert à Bruxelles. Il y a déjà un engouement des Belges ?

J.-K. L : On a hâte de venir chez vous. On a des souvenirs fantastiques des premières parties de Hooverphonic, à l’AB et au Forum de Liège. Le public belge est fantastique. On en garde un souvenir très ému, parce qu’on s’est produits juste après les attentats de Bruxelles. Sur notre album, on a la chanson «Défends-moi» que l’on avait écrit après le Bataclan.
E.S. : C’est un double sens : défends-moi de la menace, mais défends-moi aussi de la haine.
J.-K. L : On a commencé à chanter la chanson, et on expliqué au public de quoi elle parlait. Il y a eu un silence épais. Les gens se sont mis à pleurer. À la fin, la salle a applaudi sans fin. C’était intense… On garde une relation très particulière avec votre public.

Entretien (à Lisbonne) : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous leur prestation «pour du beurre» lors de la seconde demi-finale de l’Eurovision :

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