Lucas Meister («Des gens bien») : «Un premier rôle jubilatoire !»
L’acteur belge, très actif au théâtre, était apparu dans «La Trêve». Il retrouve ses auteurs pour la série «Des gens bien», petit miracle d’humour noir, où il tient l’un des premiers rôles ! À découvrir dès ce dimanche à 20h55 sur La Une.
Servi par un casting franco-belge en or, le récit suit les mésaventures de Tom Leroy (Lucas Meister), un gendarme belge. Une nuit, il appelle les secours : il vient d’avoir un accident de voiture dans lequel son épouse (Bérangère McNeese) a brûlé vive. Les enquêteurs classent l’affaire. Mais l’un d’eux ne croit pas à ce simple constat et cumule les soupçons…
Vous voici dans un rôle de premier plan !
Les créateurs de «La Trêve», Stéphane Bergmans, Benjamin d’Aoust et Matthieu Donck, m’avaient repéré sur scène. Pour «Des gens bien», ils avaient déjà choisi Bérangère McNeese pour jouer l’épouse de Tom et m’ont convié au casting. Lors des essais, l’alchimie entre elle et moi était évidente. Notre jeu a convaincu tout le monde ! Durant les lectures et le tournage, nous avons souvent dû nous retenir pour ne pas rire. Les dialogues et le scénario sont hilarants. Nous nous sommes beaucoup amusés à jouer ce couple !
Imaginiez-vous que Stéphane, Benjamin et Matthieu Donck pourraient passer d’un thriller à une minisérie policière burlesque ?
J’ai été agréablement surpris. Ils ont lorgné du côté du style des frères Cohen, mais à leur sauce. Le résultat est rare et jubilatoire. Je travaille surtout dans la sphère théâtrale, mais si l’on me propose d’autres fictions aussi magistralement écrites, je signe tout de suite !
Est-ce difficile de passer de la scène à une interprétation devant la caméra ?
Le plus déstabilisant est de ne pas entendre la réaction du public après une réplique. Cela demande un peu de temps pour s’adapter. Mais le résultat est tout aussi gratifiant !
Avez-vous préparé le personnage de Tom, en amont, avec les réalisateurs ?
Ils savaient très bien ce qu’ils voulaient, mais nous avons fait des recherches et essais pour le look de Tom. Le fait qu’il porte des bandages, à la suite de l’accident, lui donne déjà un côté décalé. Mais c’est lorsque j’ai mis une moustache que l’apparence de cet homme maladroit a pris toute sa dimension.
Vous êtes entouré de talentueux partenaires. Et d’autres sont venus en «guest stars». Un beau bonus ?
Oui, à la fois pour le public et pour moi. Je me suis dit que j’avais de la chance de côtoyer Corinne Masiero, Dominique Pinon ou François Damiens. Ce fut très instructif de les voir tourner. Leurs apparitions sont courtes, mais ont du poids à l’écran.
La série est qualifiée de «bien belge». Que représente la belgitude pour vous ?
Je la ressens, mais je ne peux pas la définir. J’ai en tout cas pu me rendre compte, en faisant mes études à l’INSAS (Bruxelles), que cette école est l’une des meilleures. Il me semble que, contrairement à certains cours en France, elle est très ouverte à tous les styles et ne cherche pas à fondre ses futurs acteurs dans un moule.
Cet article est paru dans le Télépro du 20/10/2022
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