Louka Minnella : «Coyote» solitaire
Le jeune acteur belge de 20 ans endosse son premier rôle principal dans une série télé : «Coyotes», à découvrir ce dimanche à 20h50 sur La Une. Il en parle avec enthousiasme.
Un cadavre, des bijoux et… des ennuis à la pelle en plein camp scout ! Voilà ce qui attend les patrouilles de «Coyotes», la nouvelle mini-série «Made in Belgium» de La Une, dimanche soir. Les réalisateurs Gary Seghers et Jacques Molitor ont mis en images cette idée originale d’une troupe de héros intrépides partageant leurs frissons. Elle n’avait plus été utilisée depuis les excellents «Galapiats» en… 1969 ! Louka Minnella (20 ans), l’un des scouts, se confie.
Pourquoi avez-vous eu envie d’intégrer la troupe de «Coyotes» ?
Ces aventures d’un groupe d’ados, avec quelques interventions d’adultes, changent des suspenses habituels. J’ai aussi trouvé dans le scénario des codes de vie et une moralité qui me plaisent, bien que je ne sois pas scout et ne l’aie jamais été ! En plus d’être une belle expérience professionnelle, ce tournage a aussi été intense du point de vue humain et émotionnel.
Quel trait de caractère vous a plu chez Kevin que vous incarnez ?
Dès le départ, on sent qu’il est différent, moins discipliné que les autres, un peu détaché de la troupe. Si j’avais été scout, je lui aurais donné pour totem «loup solitaire» ! Son côté mystérieux intrigue, il est là car son père l’a obligé à participer au camp et que son frère est chef. C’est intéressant de le voir, un peu étrange, faire d’abord bande à part, puis se rapprocher des autres… pour des raisons que je tairai !
Lui avez-vous injecté des traits de votre sensibilité ?
Sans doute, il y a toujours un peu de nous dans un rôle. Mais vu que je suis encore un jeune comédien en formation, je l’ai habité petit à petit, en parlant avec les réalisateurs. Je pourrais y aller à l’instinct, mais pour l’instant, je préfère le travail en amont, une bonne préparation. Le jeu instinctif pourra venir plus tard.
Toute l’équipe a tourné en forêt…
Oui, c’est un décor singulier. Il a donné une ambiance de jeu particulière. En plus, on a tourné en «nuit américaine» (ndlr : procédé où l’on filme les scènes nocturnes en plein jour), ce qui demandait beaucoup de moyens techniques. Mais c’est mieux que de tourner sur fond vert avec le décor ajouté ensuite ! Ici, on avait une plus grande impression de réel.
«Coyotes» est un thriller. Est-ce votre genre de prédilection ?
Pour l’instant, je n’ai joué que dans ce registre. Ça me plaît, mais pour en être sûr, il faudrait m’essayer à d’autres genres. Je suis un grand admirateur de Jean Dujardin. Comme lui, varier souvent les rôles et les types de films me plairait énormément. Cela permet d’aller plus loin, d’explorer et diversifier ses facettes.
Votre carrière démarre bien. La comédie est-elle une vocation ?
C’est venu progressivement. Petit, j’ai tourné dans des pubs et de fil en aiguille, je me suis essayé à des courts métrages. J’ai alors pris conscience de mon intérêt pour le métier de comédien. La chance m’a mis sur le chemin des frères Dardenne avec un second rôle dans «La Fille inconnue», puis j’ai joué dans «Ceux qui travaillent» avec un autre Belge de talent, Olivier Gourmet. Ça m’a encouragé, j’ai voulu continuer et foncer !
Cette interview est parue dans le Télépro du 13/5/2021
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