«Lost Luggage» : retour à Bruxelles, le 22 mars 2016
Avec humanité et émotion, Arte diffuse jeudi à 20h55 «Lost Luggage», une fiction en six épisodes retraçant l’horreur des attentats bruxellois.
Un téléphone, une veste d’hôtesse de l’air, un doudou, un sac à main… Autant d’objets abandonnés dans le hall des départs de Zaventem, le 22 mars 2016. Samira, policière affectée à la sécurité de l’aéroport et témoin du drame, a la lourde tâche de restituer aux familles endeuillées les effets personnels des malheureuses victimes. Elle deviendra vite leur médiatrice, tandis que la police bruxelloise est confrontée à une charge de travail trop lourde et à un chef au bord du burn-out.
«Le 22 mars est notre 11 septembre. Un événement dramatique qui nous a tous touchés. Ces histoires méritent d’être rappelées et racontées», explique Olivier Goris, patron de la chaîne publique flamande VRT qui coproduit la série avec Arte. Cette fiction a germé dans la tête de la comédienne flamande Tiny Bertels. «Six mois après les attentats, j’ai lu un article sur une policière qui avait rendu le pull déchiré d’une victime à un membre de la famille. Cela m’a tellement émue que j’ai voulu raconter ces histoires. Pour moi, retrouver quelque chose de ce qui a été perdu ce jour-là peut être le début d’un processus de guérison.»
Un casting 100 % flamand
Le rôle de Samira est porté par la chanteuse Lara Chedraoui. Inconnue chez nous, c’est une star du rock dans le nord du pays avec son groupe Intergalactic Lovers. «Après six auditions, j’ai obtenu le rôle principal et je me suis vite rendu compte, dès les premières lignes du scénario, que je ressemblais à Samira du point de vue de son caractère et de son indépendance», souligne-t-elle.
Avant de démarrer le tournage, Lara a émis le souhait de pouvoir rencontrer les héros de l’ombre dont s’inspire la série : «J’ai été profondément touchée en écoutant ce policier qui m’a expliqué avec force et courage où et comment il a perdu ses jambes. En tant que comédienne, il est beau d’honorer les victimes à travers des objets qu’elles ont dû laisser derrière elles dans le chaos des attentats.»
L’actrice avoue qu’il était parfois difficile de contenir ses émotions sur le tournage. «Je me suis beaucoup réfugiée dans un coin pour écouter ma musique, entre les prises dites compliquées. C’était une sorte de refuge.» La jeune femme confie aussi qu’avant d’accepter le rôle, elle sortait d’une rupture amoureuse, «d’où cette fébrilité supplémentaire lors du tournage».
Au casting, on retrouve aussi une brochette d’autres vedettes flamandes : Jeroen Van der Ven, Oscar Van Rompay, Mattias Van de Vijver, Isabelle Van Hecke, Yassine Ouaich et Elias Vandenbroucke.
Cet article est paru dans le Télépro du 20/4/2023
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