Lola Dewaere : «Nous avons dû aiguiser nos sens»
À découvrir dès ce jeudi à 20h15 sur La Une, la quatrième saison de la série «Astrid et Raphaëlle» réserve quelques surprises de taille !
Rencontre, à Paris, avec Lola Dewaere et Sara Mortensen, les ravissantes héroïnes de cette série policière qui sort de l’ordinaire.
Lola, la 4e saison a été bouclée voici quelques mois. Quoi de neuf ?
L.D. : Astrid se découvre un demi-frère et Raphaëlle une nouvelle collègue à la brigade, Norah, interprétée par Sophia Yamna. Par ailleurs, la relation «s’inverse» entre les deux enquêtrices : c’est Astrid, cette fois, qui viendra au secours de Raphaëlle, empêtrée dans une situation très compliquée. Enfin, on en apprendra davantage sur leurs relations sentimentales respectives.
Sara, vous incarnez une autiste Asperger. Comment avez-vous préparé votre rôle ?
S.M. : Comme j’étudie toujours mes textes dans un café, j’ai commencé par fréquenter le Café Joyeux de Paris, l’un de ces établissements solidaires qui contribuent à l’inclusion professionnelle de personnes en situation de handicap mental et cognitif. Y travaillent des neuro-atypiques, des autistes, des trisomiques. L’établissement possède une bibliothèque d’ouvrages sur tous ces handicaps que j’ai lue dans son intégralité, à raison de deux bouquins par jour. J’y travaillais aussi mon texte tout en observant ces personnes, car je ne voulais surtout pas les trahir !
Lors de vos réunions à l’atelier d’aptitude sociale, qui sont les comédiens qui vous entourent ?
S.M. : Au début, il s’agissait de comédiens classiques, mais aujourd’hui, le groupe est composé essentiellement de comédiens autistes, excepté Max (Clément Lagouarde). Une bonne partie d’entre eux viennent de l’atelier Théâtre du Cristal d’Éragny sur Oise (Île-de-France), une troupe de comédiens neuro-atypiques.
Lola, on ressent une belle alchimie entre Astrid et Raphaëlle. Vous connaissiez-vous auparavant ?
L.D. : On a appris à se connaître sur le plateau. Je voulais d’abord découvrir Sara dans son rôle de neuro-atypique, pas autrement. J’ai travaillé mon personnage pendant que je tournais. Je savais ce qu’était l’autisme car j’avais déjà vu des reportages sur le sujet, sans plus. Je voulais arriver «vierge» en la matière, comme l’était le personnage de Raphaëlle.
Vous pouvez de temps en temps improviser ?
L.D. : On a passé les premières semaines à jouer sans qu’Astrid ne regarde Raphaëlle dans les yeux. Nous avons donc dû aiguiser nos autres sens. Cela a induit une exigence d’écoute entre nous deux qui a jeté les bases d’une confiance et d’une bienveillance mutuelle. Du coup, on se bouscule un peu dans des impros. Il y en a beaucoup dans tous les épisodes. On adore se surprendre toutes les deux !
Cet article est paru dans le Télépro du 11/5/2023
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