Liverpool 2023 : les prédictions des commentateurs de la RTBF pour la finale

Maureen Louys et Jean-Louis Lahaye se sont prêtés au petit jeu des paris pour la finale de l’Eurovision, ce samedi soir.

Jean-Louis Lahaye occupe le poste de commentateur depuis l’édition 2009 à Moscou, et Maureen Louys l’a rejoint en 2013, après la disparition de Jean-Pierre Hautier. À deux, ils forment un duo qui fonctionne à la RTBF. Pas trop moqueurs, mais très taquins et justes, quand il le faut. Bref, le public adore et même quand la Belgique n’est pas de la partie en finale, les audiences sont bonnes. Qui de mieux qu’eux pour faire des prédictions pour la finale de ce samedi 6 mai à Liverpool ?

Unanimité sur la Suède

«D’un point de vue de l’ »expert », ce serait compliqué de passer à côté de Loreen et de la Suède», explique Jean-Louis Lahaye. «Nous avons une fille qui chante extrêmement bien. C’est extrêmement juste. Et sa force, c’est qu’elle nous emmène dans son univers. Il y a toujours de l’émotion quand elle chante et la mise en scène est dingue. Pas besoin de paillette et de pyrotechnique. Ça tient la route même si elle ne bouleverse pas les codes.»

Maureen Louys voit aussi une victoire pour Loreen, mais tempère. «Tout le monde en parle, mais j’avoue préférer Israël (Noa Kirel avec «Unicorn»). Ce n’est peut-être pas ce qui pourrait gagner l’Eurovision, mais ça me plait. Elle danse super bien et elle a tout pour elle.»

L’animatrice ajoute : «On parle beaucoup de la Finlande (Käärijä et «Cha Cha Cha»). C’est marrant, c’est l’Eurovision, je le comprends bien… Ça colle au cerveau cette chanson, mais je ne suis pas fan.»

Évidemment, la France…

Pour son top 3, Maureen voit la Suède, la France et la Finlande. Jean-Louis Lahaye aussi met la France sur la deuxième marche. «Dans ma voiture, je n’écoute plus que La Zarra ! Ça colle à l’oreille, on a juste un petit souci de justesse aux répétitions… Pour la finale, ça ne pardonnera pas. »

Enfin, c’est Israël qui décrocherait le bronze. «Noa Kirel envoie du lourd et elle danse magnifiquement bien. C’est un pur produit Eurovision et ce n’est pas vulgaire.»

La grosse surprise à Liverpool ?

Pour la Belgique, si une victoire n’est peut-être pas à exclure, Maureen Louys voit bien une 4e place pour Gustaph, «à la façon Loïc Nottet», sourit-elle. «Nous sommes déjà contents et fiers d’être là. On a grimpé chez les bookmakers. J’ai envie d’y croire, et une 4e place, ce serait noble. Sa chanson, c’est ce que j’écoutais dans les années nonante quand je sortais au Mirano».

Lahaye aussi n’est pas avare de louanges pour «Because of You». «Ça pourrait être une bonne surprise. Gustaph est plus que jamais l’ambassadeur queer, et on dirait que c’est le thème de cette année. Nous, on tenait à ce qu’il soit en finale, mais sa prestation est colorée, dansante et juste. Il n’est pas impossible que ce soit la grosse surprise de cette édition !»

Le flop qui frôle le top

Chaque année, l’Eurovision apporte son lot de kitscheries et de performances décalées. À l’unanimité, Maureen et Jean-Louis citent la Croatie (Let 3 et «Mama ŠČ!»). «Nous n’avons pas compris ! Tous les goûts sont dans la nature, mais ce sont beaucoup de choses qui ne sont pas du meilleur goût. C’est mon OVNI flop», détaille Maureen.

En cas de victoire… pardon de «bonne surprise» de la part de Gustaph, pas de champagne pour les commentateurs. «Depuis quelques années, c’est interdit dans les cabines de commentateurs et puis faire des commentaires en étant alcoolisés, c’est compliqué», précise Jean-Louis Lahaye. «Pour la demi-finale, on avait des drapeaux et des banderoles au cas où… Et pour la finale, on va peut-être prévoir du Kidibul.»