L’interaction : promesse d’une «prospérité» cérébrale
Le documentaire «Au cœur du cerveau» expose les travaux du scientifique David Eagleman, qui, dans cet épisode-ci «Ai-je besoin des autres ?», tente de démontrer l’indispensabilité des interactions sociales dans le développement du cerveau humain. À voir sur France 5, ce mardi après-midi, à 16h35.
Les interactions sont cruciales à l’aube de notre existence et elles le sont tout autant ensuite. Durant nos premières années de vie et au moins jusqu’à la fin de l’adolescence, notre cerveau développe ses fonctions cognitives grâce aux nombreuses interactions que nous entretenons avec notre famille et nos amis, mais aussi au moyen d’échanges plus brefs. Le langage, notre aptitude à décrypter les émotions, le calcul, et tant d’autres de nos capacités dépendent du bon fonctionnement de notre cerveau qui dépend lui-même de la qualité de nos interactions sociales.
Des études ont, en effet, démontré que, chez l’adolescent, l’apprentissage est bien plus efficace lorsqu’il se fait en présence d’un professeur en chair et en os plutôt qu’au moyen d’un écran. «On ne recherche pas la compagnie de nos congénères juste pour le plaisir», détaille David Eagleman dans le documentaire. «Le fonctionnement de notre cerveau dépend de notre réseau social. Nos neurones ont besoin des neurones d’autres personnes pour survivre.»
Si les avis scientifiques divergent, une étude publiée dans la revue Nature est arrivée à la conclusion suivante : «L’évolution de notre cerveau viendrait à 60 % de facteurs « écologiques » (les nécessités de survivre dans un environnement donné), à 30 % de facteurs « sociaux » (la coopération nécessaire pour survivre) et seulement 10 % à la compétition entre les groupes d’hominidés.»
Extraits d’un article paru dans Télépro du 23/04/2020
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