«Lilly et l’Oiseau» (Netflix) : Melissa McCarthy face au chagrin

Connue pour son rôle de Sookie dans «Gilmore Girls» et récemment interprète dans le film de super-héros «Thunder Force», Melissa McCarthy s’est forgée une image de comédienne hors pair. La «dramédie» ne la quitte plus, elle est de retour avec «Lilly et l’Oiseau», disponible sur Netflix.

Depuis quelques temps, l’actrice de 51 ans s’essaie davantage aux drames poignants. Après «Les Faussaires de Manhattan» et la série d’Amazon «Nine Perfect Strangers» avec Nicole Kidman, elle s’aventure sur un terrain miné…

Dans «Lilly et l’Oiseau», McCarthy joue le rôle de Lilly, une mère endeuillée suite à la mort de sa fille. Livrée à elle-même, elle lie une relation étrange avec un étourneau et essaie d’aider son mari Jack, qui a intégré un centre pour soigner sa dépression.

Contrairement à «Penguin Bloom», le long métrage Netflix avec Naomi Watts qui trouve réconfort auprès d’une pie, «Lilly et l’Oiseau» n’est pas inspiré d’une histoire vraie. Attention, le film n’en est pas moins touchant… Melissa McCarthy utilise avec brio sa palette de jeu. Rien n’est exagéré, tout est calibré. Les petites touches drolatiques sont subtilement distillées dans ce film qui, rappelons-le, traite du deuil.

Face à la reine de la farce, Chris O’Dowd (Jack), lui aussi adepte des films comiques, livre ici une interprétation plus dramatique qu’à l’accoutumée. Une excellente performance ! Le duo fonctionne à merveille mais aurait dû être davantage mis en scène à l’écran. Créer un lien plus intense entre les personnages était nécessaire…

Visuellement attractif, «Lilly et l’Oiseau» joue sur la lumière. La photographie, poétique à souhait, nous emporte allègrement dans le quotidien maussade des personnages. Malheureusement, cet esthétisme est gâché par le graphisme peu qualitatif de l’oiseau.

Cette «dramédie», empreinte de sensibilité et d’humanité, est à (re)voir sur Netflix. La bande-annonce :