L’histoire vraie de la série «Le Serpent» (Netflix)

«Il se joue de la vie, de la mort des gens. Il joue à être Dieu. C’est lourd.», déclare Tahar Rahim © Netflix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Première au Top 10 des programmes les plus regardés, la minisérie «Le Serpent» cartonne sur Netflix. Portée par le duo Tahar Rahim et Jenna Coleman, elle est inspirée de l’histoire glaçante de Charles Sobhraj, un Français à la folie meurtrière…

Avril 1944. Charles Sobhraj voit le jour à Saïgon, au sud du Vietnam. Ses parents se séparent, alors qu’il a 3 ans. Sa mère épouse un lieutenant français et le laisse à son père. Quatre ans plus tard, elle l’emmène à Marseille et il obtient la nationalité. L’éducation à la dure le pousse à se rebeller. Il devient délinquant et passe trois ans en prison pour divers vols. Il fait profil bas pendant quelques années. Il trouve du travail, épouse Chantal Compagnon et lui donne une fille. Mais son passé reprend le dessus. Il part pour Bombay et commence à se forger une réputation de malfaiteur. Vols de voitures, de bijoux et de touristes. Il passe de nombreux séjours en prison et parvient à s’évader un nombre incalculable de fois. Cette vie rythmée de cavales et de mésaventures ne correspond plus à sa femme. Elle le quitte et rentre en France. Lui, continue sa route en Asie et rencontre la complice parfaite…

Vie trépidante

Printemps 1975, celui que l’on surnomme «le serpent» rencontre son partenaire de crime : la Québécoise Marie-Andrée Leclerc. Ils s’associent également à Ajay Chowdhury, décrit comme son tueur à gages. Escroqueries et vols rythment leur quotidien. Ils substituent les passeports de plusieurs jeunes touristes pour se créer de nouvelles identités. Leurs aventures prennent un tournant plus tragique lorsqu’ils étranglent une jeune Américaine de 18 ans. Un, puis deux, puis trois meurtres plus tard, l’équipe de Charles Sobhraj ne s’arrête plus.

L’été 1976, alors qu’ils sont en train de droguer un groupe de touristes français, ils sont arrêtés. Le procès du «serpent» tire en longueur. Il se donne en spectacle, fait une grève de la faim et interpellent les témoins. Il écope d’une peine de douze ans. Marie-Andrée Leclerc de six. Cette dernière meurt quelques mois après sa libération d’un cancer des ovaires.

Pendant ce temps, Charles mène une vie trépidante dans la prison de Tihar à New Delhi. Il est célèbre et donne de multiples interviews, moyennant finances. Il redoute d’être extradé vers la Thaïlande, où il pourrait se voir infliger la peine de mort pour le meurtre d’une Américaine. Il élabore un plan d’évasion et parvient à s’échapper. Trois semaines plus tard, la police locale de Goa l’interpelle. Il écope de 10 ans de prison supplémentaire. La demande d’extradition expire, il est désormais à l’abri.

Mauvaise manœuvre

Après avoir purgé sa peine, le «serpent» est libre. Il rentre en France en 1997 et continue de jouer avec sa célébrité. Il enchaîne les interviews et collabore avec plusieurs écrivains et cinéastes pour adapter son histoire. En mai 2003, il réalise un faux pas. Il se rend au Népal, où il est soupçonné d’un double homicide. Reconnu en rue, il est arrêté et condamné à perpétuité.

Curieux de découvrir les aventures rocambolesques de Charles Sobhraj à l’écran ? La minisérie en huit épisodes est disponible sur Netflix. La bande-annonce : 

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