Une nouvelle capsule d’humour juste avant le JT de La Une, du lundi au vendredi à 19h25.
L’humoriste Christophe Bourdon, révélé en 2010 par «Tout le monde veut prendre sa place» (133 participations et 157.700 € de gains), réalise son rêve : écrire et mettre en scène une série de capsules déjantées qui racontent de l’intérieur la vie d’une salle de profs. À découvrir sur La Une avant le JT du soir.
Comment est née l’idée de «Salle des profs» ?
La RTBF a lancé un appel à projet pour une série de formats courts qui devait obligatoirement être tournée dans un lieu unique. Avec mon pote Pierre-Yves Wathour, on s’est tout de suite dit qu’une salle de profs était l’endroit idéal. Élève, je fantasmais sur ce lieu. Je me demandais ce que les profs faisaient derrière la porte. Grâce à la série, on va découvrir qu’il peut s’y passer de drôles de choses.
Avez-vous déjà enseigné ?
Jamais. Mais Pierre-Yves Wathour qui, comme moi, écrit pour «Le Grand Cactus», est prof de math. Il apporte de la véracité à certaines histoires. Il y a des épisodes vraiment burlesques et d’autres qui racontent davantage le métier de prof, ses difficultés.
Dans un esprit proche d’une BD…
C’est très coloré, à la Franquin, avec des chutes et des machines qui explosent. Un jour, le directeur trouve un poney dans la salle. Le lendemain, une responsable du ministère de l’éducation débarque avec un projet de pacte d’excellence 2.0 qui ne fonctionne évidemment pas. On se moque aussi des parents avec une maman qui trouve que l’école doit s’adapter à son «petit ange» et pas l’inverse.
À côté de guests comme Bernard Yerlès ou Guy Lecluyse («Bienvenue chez les Ch’tis»), on suit cinq personnages récurrents et légèrement cinglés…
Jean-Luc Couchard campe un directeur complètement dépassé par tout le monde ; le chanteur Saule, un prof de math trop gentil. Renaud Rutten est un prof d’histoire-géo réac ; Mélissa Diarra, une prof de français rebelle et manipulatrice ; et Marie Kremer, une prof de dessin complètement à la marge.
On l’ignore mais scénariste, c’est votre premier métier.
C’est ma formation. La RTBF est un bel accident qui est arrivé suite à ma participation à «Tout le monde veut prendre sa place». Je suis auteur pour Alex Vizorek et «Le Grand cactus», chroniqueur en radio dans la matinale de La Première et dans «Les Enfants de Chœur» sur Vivacité. J’ai aussi écrit et réalisé un court-métrage et bientôt un deuxième.
L’angoisse de la page blanche, très peu pour vous ?
On est tiré par l’actu. Plus le monde va mal et plus il est inspirant pour les humoristes. On ne rit pas du bonheur malheureusement, on rit de tout ce qui ne va pas et là, on est gâté.
Cet article est paru dans le Télépro du 24/8/2023