Malgré leur élimination, les filles de l’équipe nationale de football ont réalisé une audience canon.
C’était la première fois qu’elles participaient à un grand tournoi, et qu’elles avaient ainsi droit à un diffusion en prime-time sur la RTBF. Et les Red Flames ont visiblement séduit !
Le dernier match de la phase de groupe de l’Euro féminin de football des Belges contre les Pays-Bas a rassemblé près de 200.000 fans de ballon rond lors de sa diffusion sur La Deux (RTBF), selon les chiffres d’audience livrés par le service public mardi.
Au total, le match a rassemblé 190.058 spectateurs, soit 14,6 % de parts de marché (pdm).
Du côté néerlandophone, 892.180 personnes ont suivi le match sur la chaîne publique Eén, soit 43,7 % de pdm, selon la VRT.
L’aventure des Red Flames à l’Euro de football féminin a pris fin lundi après une défaite 2-1 contre les Pays-Bas dans le dernier match de la phase de groupes.
Une popularité démultipliée
« On réalise un peu plus que c’est fini aujourd’hui », a indiqué la capitaine Aline Zeler au retour des Belges à Tubize mardi.
« Après le match, nous étions déçues que le tournoi soit terminé, nous espérions aller un tour plus loin. Heureusement, le prochain match est déjà en septembre, nous aurons vite l’occasion de nous remettre. Quand tu perds deux matches, tu cherches à vite te rétablir. C’est l’avantage de disputer désormais plusieurs tournois. Avant, ce n’était pas le cas, nous avions très peu de stages. »
Détentrice du record de sélections en équipe nationale, Zeler a vécu de l’intérieur l’évolution des Red Flames. « Cela ressemble de plus en plus à un structure de club. C’est très bon pour les automatismes. Maintenant, on sait mieux se préparer. »
L’engouement autour de l’équipe nationale n’a cessé d’augmenter. « Nous avons gagné un grand nombre de supporters. Nous avons fait bouger toute la nation. Même lors de notre match de préparation en Espagne, il y avait des supporters belges. Nous avons réussi à séduire les Belges avec le ballon rond. Ici, durant l’Euro, nous avions organisé un ‘fan day’. Il y avait 400 personnes pour notre entraînement. 400 personnes, c’était notre assistance en qualification il y a quelque temps », sourit Aline Zeler.
« Nous avons partagé de bons moments. Il y a eu les stages, les amicaux, la préparation… Nous avons vécu le tournoi comme des pros. Nous avions le temps pour des réglages tactiques et techniques entre les matches. Moi, en tant qu’amateure, je n’ai pas forcément le temps de faire cela en club », raconte Zeler.
Avec le recul, le match d’ouverture contre le Danemark (1-0) a pesé très lourd dans la balance. « On abordait le championnat d’Europe pour la première fois. Il nous a fallu cinq minutes pour vraiment se mettre dedans et puis nous n’avons pas réussi à inscrire ce but égalisateur. » Néanmoins, « la déception diminue de plus en plus pour faire place à la fierté. Quand tu fais le tour du terrain et que malgré la défaite les gens sont ‘vollenbak’ derrière toi, ça veut dire beaucoup. »
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