Les premiers mots de Domenico Tedesco en tant que sélectionneur des Diables Rouges : «Un grand honneur !»
Domenico Tedesco est le nouveau sélectionneur des Diables Rouges, a annoncé l’Union belge de football mercredi matin. Le technicien italo-allemand de 37 ans remplace l’Espagnol Roberto Martinez, qui a quitté son poste le 1er décembre dernier après l’élimination des Diables Rouges au 1er tour de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Il a signé un contrat jusqu’à l’issue de l’Euro 2024. Il a été présenté officiellement à la presse, ce mercredi après-midi à Tubize en compagnie du nouveau directeur sportif Frank Vercauteren.
« J’ai eu un bon sentiment lors de notre première discussion et nous étions immédiatement sur la même longueur d’onde. Je suis vraiment motivé et je suis très impatient de commencer. C’est un grand honneur pour moi d’être le nouvel », a déclaré celui qui devient ce mercredi le 26e sélectionneur différent de l’histoire des Diables Rouges.
Ingénieur de formation, Tedesco, qui ne possède pas un passé de joueur au plus haut niveau, a commencé par entraîner les jeunes de Stuttgart et d’Hoffenheim avant de prendre place sur le banc d’ Erzgebirge Aue, lanterne rouge de la D2 allemande, en mars 2017. Il parvint à assurer le maintien du club en D2 et se retrouva T1 de Schalke 04 en 2017, alors qu’il était âgé de 31 ans.
Vice-champion d’Allemagne avec les Königsblauen derrière le Bayern en 2018, il fut remercié en mars 2019. Passé par le Spartak Moscou entre octobre 2019 et mai 202, Tedesco revint en Allemagne en décembre 2021, au RB Leipzig, où il a été limogé en septembre 2022, après une défaite à domicile contre le Shakhtar Donetsk.
La Belgique était sans sélectionneur fédéral depuis le Mondial 2022. En poste depuis 2016, Roberto Martinez avait annoncé son départ dans la foulée de la défaite face à la Croatie, qui scellait l’élimination des Diables au 1er tour de la Coupe du monde au Qatar.
Pour remplacer le Catalan, l’Union belge a publié une annonce sur son site internet et mis sur pied une task force, composée de Peter Bossaert (CEO de l’Union Belge), Sven Jaecques (CEO de l’Antwerp, Pierre Locht (CEO du Standard) et de Bart Verhaeghe (président du Club de Bruges), chargée de désigner le 28e sélectionneur de l’histoire des Diables Rouges.
Plusieurs noms ont circulé (Thierry Henry, Hervé Renard, Joachim Löw, Andrea Pirlo, Claude Puel, André Villas Boas, Mauricio Pochettino…) mais c’est finalement sur le jeune coach de 37 ans que la fédération a jeté son dévolu.
Tedesco, le 10e étranger à la tête des Diables, devra relancer la dynamique de l’équipe nationale après le fiasco du Qatar. Le nouveau sélectionneur devra travailler avec le nouveau directeur technique de la fédération. Roberto Martinez cumulait les deux fonctions. Pour le remplacer au poste de directeur technique, la fédération a officialisé aussi ce mercredi l’arrivée de Frank Vercauteren.
Les Diables Rouges joueront leur prochain match le vendredi 24 mars à Stockholm face à la Suède, première étape de la campagne de qualifications pour l’Euro 2924 en Allemagne. Ce sera sans Eden Hazard. l’ancien capitaine a annoncé sa retraite internationale après le Mondial.
Ses premières déclarations
C’est avec une anecdote cocasse que Domenico Tedesco a entamé sa conférence de presse de présentation, mercredi à Tubize depuis le centre du football national. Le technicien de 37 ans a raconté qu’il avait pointé ce rôle de sélectionneur national belge dès l’annonce du départ de Roberto Martinez dans la foulée de l’élimination en phase de groupes de la Belgique lors de la Coupe du Monde au Qatar.
« J’étais dans la salle d’attente chez le dentiste quand j’ai appris que Roberto Martinez quittait son poste. J’ai fait une capture d’écran et je l’ai envoyée à mon agent pour savoir ce qu’il fallait faire pour avoir le job. J’ai désormais l’énorme plaisir d’être là », a raconté Tedesco en guise d’introduction.
Si son objectif est évidemment de qualifier les Diables Rouges pour l’Euro 2024 en Allemagne, il estime que la tâche ne sera pas aisée, la Belgique devant notamment affronter la Suède et l’Autriche dans son groupe. « C’est mon but mais les matchs s’annoncent compliqués car il s’agit d’adversaires coriaces. Mais nous avons une équipe complète, nous pouvons y parvenir. Je suis en tout cas très motivé et impatient de m’y mettre. »
Tedesco ne bénéficiera visiblement que de deux sessions d’entraînement avant de défier la Suède, à Solna le 24 mars, lors de la première journée des qualifications pour l’Euro. « On devra tout bien préparer et planifier », a dit le sélectionneur, qui a évoqué des conférences en ligne avec ses joueurs pour présenter sa philosophie.
« Il y a énormément de qualités au sein de ce groupe, cela ne fait aucun doute. Il faudra inculquer quelques principes à l’équipe, comme jouer de manière compacte et synchronisée, tant en possession qu’en perte de balle », a expliqué Tedesco, qui n’a pas encore de préférence entre une défense à 3 ou 4. « Cela dépendra des joueurs et du système dans lequel ils se sentent le plus à l’aise. »
Entraîneur précoce, propulsé sur le devant de la scène de manière un peu inattendue selon ses mots, Tedesco va occuper son premier poste de sélectionneur, lui qui a été entraîneur, notamment à Schalke 04, au Spartak Moscou ou encore à Leipzig. « Je me suis posé la question de savoir si le travail au quotidien allait me manquer. Je pense que devenir sélectionneur est simplement une nouvelle manière de travailler. Je vais continuer à penser football tous les jours, et c’est le plus important pour moi », a-t-il expliqué.
Surnommé ‘laptop coach’ par certains, notamment pour son amour des données, Tedesco n’a pas voulu se présenter comme tel. « Je n’utiliserai jamais ce surnom pour me présenter. Oui j’utilise un ordinateur quotidiennement pour travailler mais cela ne signifie pas que c’est le plus important. Pour moi, la connexion avec les gens est primordiale. »
Sans passé de joueur professionnel pour avoir privilégié des études d’ingénieur, Domenico Tedesco ne bénéficie pas de l’aura de certains. Il était d’ailleurs inconnu de Toby Alderweireld. « Je suis habitué à ça, tout le monde ne regarde pas forcément la Bundesliga ou le championnat russe », a-t-il souri.
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