Les performances des Diables Rouges lors des précédents Euro
Si l’on retient surtout les exploits des Diables en Coupe du Monde, l’équipe nationale belge s’est déjà illustrée lors des précédents Euros. Flash-back.
Des pas qui claquent sur les pavés de la Grand-Place de Bruxelles et un long imper beige reconnaissable entre mille. C’est un Raymond Goethals plus vrai que nature, recréé grâce à la technologie du «deepfake», qui s’invite auprès de Roberto Martínez, le sélectionneur national actuel, et de Guy Thys, autre coach marquant des Diables aussi recréé artificiellement, dans une vidéo de promotion de la Fédé belge pour l’Euro 2020.
La présence de ces figures du passé ne doit rien au hasard. Si l’on se souvient surtout de Goethals comme du seul entraîneur belge à avoir remporté la Ligue des Champions (avec l’Olympique de Marseille en 1993), et de Guy Thys pour la formidable épopée mexicaine du Mondial 1986 (une place en 1/2 finale), ces deux ex-sélectionneurs ont aussi marqué l’histoire du foot belge sur la scène européenne.
1972 : 3e place en terres belges
Retour près de cinquante ans en arrière, en 1972. La Belgique s’apprête à disputer sa première phase finale de l’Euro. Si la compétition a été créée douze ans plus tôt déjà, à l’époque, seule les quatre meilleures nations européennes sont qualifiées pour la phase finale, qui a justement lieu en Belgique. Les Diables Rouges, jouant le plus souvent en blanc à l’époque, ne sont en rien assurés de disputer à domicile un tournoi qui débute vraiment en demi-finales.
Lors des éliminatoires, les hommes de Goethals, emmenés par Paul Van Himst, la star d’alors, prennent le meilleur sur le Portugal, l’Écosse et le Danemark dans leur poule qualificative. Cela leur permet d’affronter l’Italie, sacrée championne d’Europe quatre ans plus tôt, lors de l’ultime tour qualificatif. Après avoir arraché un nul (0-0) à Milan, les Belges s’imposent à Anderlecht (2-1) pour s’ouvrir les portes de l’Euro.
En demi-finale, l’Allemagne de l’Ouest se dresse face aux Diables à Anvers. Et la Mannschaft, future championne du Monde deux ans plus tard, est intraitable. Elle l’emporte 1-2. Opposée à la Hongrie pour la troisième place, l’équipe belge décroche le bronze en s’imposant 1-2 grâce à Raoul Lambert et Van Himst. C’est le premier exploit footballistique belge d’après-guerre.
1980 : 2e contre la Mannschaft
Huit ans plus tard, la phase finale disputée en Italie compte désormais deux groupes de quatre et l’équipe dirigée par Guy Thys se retrouve opposée à l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre. Après un nul face à ces derniers (1-1), la Belgique s’impose face aux Ibériques (2-1) et un nouveau nul face aux Italiens (0-0) lui suffit pour terminer en tête du groupe.
Son ticket pour la finale ainsi validé, elle retrouve à nouveau l’Allemagne de l’Ouest. Menés au score, les Diables égalisent par l’entremise de René Vandereycken sur penalty, mais alors qu’on se dirige vers les prolongations, Horst Hrubesch (qui jouera plus tard au Standard) douche les espoirs noir-jaune-rouge et offre le but de la victoire aux siens à la 88e minute. Encore raté !
Si elle participera encore à trois phases finales (1984, 2000, 2016), la Belgique ne passera plus la phase de poules qu’à une reprise, il y a cinq ans, avant de tomber à la surprise générale face au Pays de Galles en quarts. L’édition 2021 sera-t-elle enfin la bonne ?
Cet article est paru dans le Télépro du 17/6/2021
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