«Les Passagers de la nuit» : 3 questions à Charlotte Gainsbourg
Le film est à découvrir ce mercredi à 20h55 sur Arte.
Paris, les années 1980. Élisabeth, quittée par son mari, assure seule le quotidien de ses deux ados. Elle trouve un emploi dans une émission de radio de nuit et rencontre une jeune marginale qu’elle prend sous son aile. Un film de Mikhaël Hers avec Charlotte Gainsbourg et Emmanuelle Béart.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario ?
Mes choix sont instinctifs, je ne suis pas dans l’analyse. J’accroche ou je n’accroche pas. J’ai été touchée par le rapport de cette mère à ses enfants, le temps qui passe, une délicatesse dans le récit et les descriptions. Et je trouvais excitant de se replonger dans les années 1980. Et puis j’aime les films de Mikhaël. J’étais intriguée par sa personnalité.
Élisabeth est réservée, mais ne cache pas ses sentiments…
C’est ce que j’aime dans ce personnage : elle est très sincère, transparente dans ses émotions, pas du tout calculatrice. Dans ses rencontres avec les hommes, elle est cash sur ce qu’elle ressent. Sa timidité pourrait l’inciter à dissimuler, mais pas du tout. Sans doute me suis-je servie de ma timidité et de mes faiblesses, envers lesquelles je n’ai pas non plus de pudeur.
Mikhaël Hers filme plus la bienveillance que les conflits…
J’avais eu le sentiment de jouer un drame, avec cette rupture conjugale, les échecs professionnels, les problèmes d’argent. Mais au final, ce n’est pas ce que l’on voit à l’écran. Tout est axé sur la tendresse, une émotion hors pathos. Cela pourrait sembler mièvre, mais ce serait compter sans la délicatesse de Mikhaël, son extrême justesse.
Cet article est paru dans le Télépro du 7/3/2024
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