«Les Misérables» made in UK !

Pour Dominic West, interprète de Jean Valjean, «Les Misérables» de Victor Hugo est le meilleur roman qu’il ait lu © RTBF
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Mardi à 20h35, La Trois diffuse la minisérie britannique «Les Misérables», une énième adaptation du roman culte de Victor Hugo.

Prisonnier pour avoir volé une miche de pain, tel est le destin de Jean Valjean… Après dix-neuf ans de bagne à Toulon, il tente de fuir son passé en endossant une nouvelle identité. Son vieil ennemi, l’inspecteur Javert, compte le remettre derrière les barreaux.

Pour atteindre sa rédemption, Jean Valjean prend sous son aile une jeune couturière, Fantine, qui lui attire une volée de problèmes…

Andrew Davies aux commandes

Pour cette énième adaptation des «Misérables», la BBC a fait appel à un maître en la matière : Andrew Davies. Écrivain et scénariste gallois, il est l’homme derrière «Orgueil et préjugés» (1995), «Guerre et paix» (2016), «Raison et sentiments» (2008) et les deux premiers «Bridget Jones». Il s’est associé au réalisateur Tom Shankland, qui a modernisé l’histoire.

Leur objectif était clair : créer une adaptation «tout aussi épique que le roman original»… dans laquelle personne ne chante ! «Il est intéressant de voir comment les fans de la comédie musicale réagissent», confie Davies à The Guardian. «Je pense qu’ils sont surpris de voir à quel point l’histoire originale de Victor Hugo n’a jamais été intégrée à la comédie musicale (dont la version anglaise lancée à Londres en 1985 détient le record de la plus longue exploitation continue, ndlr). Comme par exemple la relation chat-souris entre Javert et Jean Valjean, la jeunesse de Fantine et son bonheur avant la misère.»

Un casting de luxe

Ce qui donne le ton à une série, c’est son scénario. De ce point de vue, «Les Misérables» de la BBC ne laisse aucunement place à l’improvisation. En revanche, son casting donne de la nuance avec une poignée de célébrités d’outre-Manche.

Lily Collins, découverte dans l’adaptation de «Blanche-Neige», interprète la jeune orpheline Fantine au destin tragique. Dominic West («The Affair») tient le rôle principal de Jean Valjean. Et l’oscarisée Olivia Colman («La Favorite») apparaît en virulente Madame Thénardier, bourreau de Cosette.

Lily Collins était excitée à l’idée de jouer ce personnage aussi complexe. «C’est un rôle emblématique. Et c’était vraiment la première fois que le public pouvait voir « Les Misérables » sans que la musique ne dicte le scénario», explique la fille de Phil Collins au magazine Town and Country. «Quand nous étions dehors pour tourner la scène culminante, dans laquelle mon personnage est traîné dans les rues, jeté par terre en quête de survie, j’ai littéralement été tirée sur des pavés. Les émotions étaient élevées, il faisait froid… C’était réel et affreux, car Fantine était dans une situation tout aussi horrible.»

Un air de déjà-vu

En découvrant la série, les plus attentifs pourront reconnaître Bruxelles, Huy ou Namur. Les équipes de tournage ont posé leurs caméras aux quatre coins de la Belgique. La place Saint-Georges (Limbourg) a changé de façades. Pour une ambiance lugubre et pesante, les pavés ont été salis, de nombreuses poules ont été lâchées et certaines portes et volets ont été repeints pour l’occasion. Chaque détail compte…

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 17/12/2020

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