« Les Lumières de la ville » : Chaplin au sommet de son art

Ce drame de l’illusion fut pour Charlie Chaplin un chant d’adieu au muet © Arte

Arte consacre sa soirée du jeudi à Charlie Chaplin en diffusant « Les Lumières de la ville » (20.55), suivi du « Cirque » (22.20), puis d’un documentaire explorant ses talents méconnus de compositeur (23.35).

« Il ne fait pas partie du monde ordinaire. Il est aussi muet que ses guenilles », disait l’artiste à propos de Charlot, son personnage. À la fin des années 1920, Chaplin choisit de tourner le dos au cinéma parlant, popularisé en 1927, tout en faisant des compromis. Sorti en 1931, « Les Lumières de la ville » sera son dernier film muet, mais intégrera des bruitages et des musiques de son cru. Il y déploie toute la palette de son génie burlesque et montre un Chaplin à son sommet. « Mais grâce à l’humour, les vicissitudes de la vie nous atteignent moins », déclarait-il. Ce long métrage entre rires et larmes traite de sujets forts : le handicap, les inégalités sociales, le suicide…

En coulisses, les choses n’ont pas été simples pour cet homme si perfectionniste. Il lui faudra plus de trois cents prises avant de parvenir à la scène finale de la rencontre entre la vendeuse de fleurs aveugle et le vagabond au grand cœur ! L’acteur-réalisateur reprochait à l’actrice inexpérimentée, Virginia Cherrill, de ne pas assez s’investir dans son personnage. Il n’a pas hésité à retourner toutes les scènes du milliardaire ivre, remplaçant Harry Clive par Harry Myers. Le tournage s’est étalé ainsi sur trente-deux mois. Un record !

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