Alors que les premiers épisodes laissaient à penser que les Guignols avaient perdu leur cynisme légendaire, la rentrée 2016 a apporté un vent de fraîcheur au programme crypté de Canal + et BeTV.
On se souvient que leur retour le 14 décembre dernier était proche de l’insipide. PPD n’était plus la figure de proue du programme Bollorisé. 8 minutes qui n’offraient plus la désopilance habituelle. La faute sans doute à l’éviction des scénaristes de l’ancienne ère.
Mais de manière surprenante, «Les Guignols» sont revenus lundi dernier avec un ton plus caustique. Sans doute une envie de rendre aux téléspectateurs ce qu’ils avaient tant apprécié pendant plus de 20 ans.
Alors PPD ne s’est toujours pas débarrassé de Clément et Barbara, les deux nouvelles figures de proue journalistiques, le tacle manque encore de panache, mais l’envie est là dans le chef des quatre auteurs que sont Matthieu Burnel, Frédédric Hazan, Nans Delgado et Cédric Clémenceau.
On sent que le programme de Canal cherche à se rajeunir progressivement. N’en déplaise aux conservateurs, ce changement qui avait mal débuté reprend un cap plus intéressant. Peu à peu, le format quitte «l’ancêtre d’internet» pour toucher les générations «des plus de 140 caractères». Si la critique attaquait la direction sur le manque de continuité, nous sommes obligés de constater que la chaîne payante pense déjà à l’avenir de son programme.
Il y a d’ailleurs fort à parier que d’ici la fin de la saison, «Les Guignols» (qui ne sont plus «de l’info») auront reconquis le cœur des plus sceptiques… du moins chez les abonnés.
Michael Scholze
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