Les Grecs retrouvent leur télé
Bonne nouvelle pour la démocratie ! Onze mois après la fermeture sans préavis d’ERT, la nouvelle version de la télévision publique grecque NERIT a vu le jour dimanche 4 mai. Un lancement sans fioritures, à deux semaines d’élections nationales et européennes cruciales pour le gouvernement.
«Ceci est le premier bulletin de NERIT», a simplement indiqué Andrianna Paraskevopoulou en ouvrant le journal. Un sujet, en cours de journal, a été consacré au lancement de NERIT (Nouvelle Radio-Internet-Télévision grecque) : «Quelque chose de nouveau a commencé, NERIT est entré dans les foyers grecs. Pluralisme, fiabilité, humanité et respect de la culture et de l’histoire», a égrené le commentaire.
Sous la pression de l’Union européenne et du FMI
Pantelis Kapsis, l’ancien vice-ministre en charge de la télévision, a estimé que «la loi qui a créé NERIT garantit son indépendance et une entité plus petite qui montre du respect pour l’argent des Grecs».
C’est notamment pour se conformer à ses créanciers, UE et FMI, qui le pressaient de faire des économies, et notamment de supprimer des emplois publics, que le gouvernement grec avait en effet choisi, à la stupéfaction mondiale, de faire cesser les émissions de ERT le 11 juin dernier.
À l’époque, Athènes avait justifié ce choix en expliquant qu’ERT, avec ses 2.600 employés et ses 300 millions d’euros de coûts annuels, était «un cas exceptionnel d’absence de transparence et de dépenses incroyables».
Julien Vandevenne (avec AFP)
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