Malgré les polémiques qui secouent régulièrement la troupe, les artistes ont célébré en humour et en musique les 40 ans de l’organisation. Un spectacle à voir vendredi soir sur TF1.
En janvier dernier, pour leurs 40es retrouvailles, les Enfoirés se sont produits au Sud de France Arena, à Montpellier. Fidèles à l’appel lancé par Coluche en 1985 au profit des Restos du Cœur, 53 artistes (un record !) ont répondu présent. Douze nouveaux ont fait leur entrée, parmi lesquels Pierre Garnier, Joseph Kamel, Jain, Alain Chamfort, Alex Lutz, François-Xavier Demaison, Ibrahim Maalouf et les deux comédiens remarqués du film d’Artus « Un p’tit truc en plus », Marie Colin et Arnaud Toupense. Les tableaux du spectacle se succèdent en mêlant poésie, émotion, grains de folie et nostalgie. Hommage est rendu à Françoise Hardy avec « L’Amitié » et à Michel Blanc avec la chanson culte « Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? ».
« Cette année, les sketches sont plus nombreux, mais plus courts », explique Anne Marcassus, directrice artistique du spectacle depuis 1993. « Beaucoup de fausses pubs et de saynètes tournées en coulisses sont aussi au programme. L’un des moments phares du show ? Un sketch savoureux dans lequel Michael Youn fait son mea culpa sur les JO, un an après s’être moqué de l’organisation de l’événement. »
Controverses
Entre polémiques (l’éviction de Slimane suite à des accusations de harcèlement) et accidents (Vianney participe malgré une jambe dans le plâtre), les organisateurs doivent aussi faire face à une certaine érosion de la popularité du format. L’intégration de nouveaux talents comme Pierre Garnier, révélation de la Star Academy, aux côtés de fidèles tels que Patrick Bruel, Zazie, Julien Clerc et Michèle Laroque, insuffle un vent de fraîcheur nécessaire. Mais des tensions traversent la troupe : plusieurs artistes historiques ont fait part de leur lassitude, tandis que de nouveaux venus peinent à trouver leur place. Les conditions de travail sont difficiles et exigeantes.
Et polémiques
Des scandales ont en outre marqué certaines éditions. En 2007, Yannick Noah s’insurge contre l’hôtel de luxe dans lequel les artistes sont hébergés. Des participants sont régulièrement accusés d’en profiter pour promouvoir leurs albums. Au fil des années, la liste des détracteurs s’allonge : Renaud évoque une émission qui ressemble à « un grand cirque carnavalesque », Eddy Mitchell ne comprend pas ce « mélange des genres », Jean-Marie Bigard remet en doute la transparence financière de l’organisation et l’accuse de copinage dans le recrutement. En 2017, c’est le sac Vuitton de Jenifer qui fait polémique… Par ailleurs, une rumeur tenace veut que les artistes soient rémunérés. La production dément : « Les artistes ne sont absolument pas payés et donnent dix jours de leur temps ! »
Quoi qu’il en soit, 53 Enfoirés se sont mobilisés pour cette 40e édition, encore et toujours au profit des Restos du Cœur.
Cet article est paru dans le Télépro du 27/2/2025
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