Les animateurs de la RTBF dans leurs petits souliers pour Molière

Les animateurs de la RTBF dans leurs petits souliers pour Molière
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce mardi à 20h20 sur La Une, les animateurs et journalistes de la RTBF reprennent un classique de Molière, «Le Malade imaginaire». Rires et surprises garantis.

Après deux pièces du registre folklorique bruxellois, la troupe de la RTBF remonte sur scène pour reprendre un monument de la comédie française, «Le Malade imaginaire» de Molière.

Ce classique tourne essentiellement autour du personnage d’Argan, le «malade imaginaire». Veuf, il s’est remarié avec Béline qui simule des soins attentifs, mais n’attend en réalité que la mort de son mari pour hériter. Pour s’assurer qu’il sera toujours soigné et dorloté, Argan déclare que sa fille épousera un médecin. Il faudra tout le bon sens et l’humour de la servante Toinette pour calmer la folie qui s’est emparée du maître… Une comédie d’inspiration de la commedia dell’arte, en trois actes, représentée pour la première fois en 1673 !

Guy Lemaire et Véronique Barbier incarnent les rôles principaux, l’hypocondriaque Argan et sa servante Toinette. Ils sont entourés d’habitués de la troupe, Joëlle Scoriels, Sophie Delacollette (OufTiVi), Cédric Wautier («Une brique dans le ventre»), Philippe Soreil et de petits nouveaux comme François Mazure, Esteban Van Pieperzeel (des «Pigeons»), Gerald Watelet, James Deano et Sarah Grosjean (du «Grand cactus»).

Côté texte, passer du brusseleir au français n’est pas forcément une bonne opération. «C’est en vieux français, avec des tournures de phrases que nous n’avons pas l’habitude d’utiliser», précise Véronique Barbier. «Le bruxellois, c’est un accent. Et à force de le répéter, il vient tout seul. Ici, ce sont des phrases que l’on connaît mais tournées différemment. C’est très difficile, surtout dans la mémorisation parce que les mots ne sont pas dans le même sens que le français d’aujourd’hui !» Et Molière avait l’art de rendre les choses difficiles. «Un mot n’est pas l’autre, et on ne peut donc pas improviser», ajoute François Mazure. «Il y a des rimes à respecter

Pour le Théâtre Le Public, c’est une bonne opération. Le directeur ne cache pas que c’est une publicité pour la salle, et la captation de la pièce RTBF permet aussi d’enregistrer la même pièce jouée par la troupe habituelle du théâtre. Chose qui n’aurait pas forcément été le cas sans cet évènement. Michel Kacenelenbogen l’assure, «ce n’est pas le même spectacle». Et en télé, sans doute pas le même public non plus.

La pièce a été jouée au profit de Viva For Life. Déjà à sa troisième édition, la pièce de la RTBF devrait revenir l’an prochain. Dans quel registre ? Le mystère reste entier.

Pierre Bertinchamps

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Classique parmi les classiques, la pièce surprend encore. Notamment par le tour de chant de Cléante, campé par François Mazure qui interprète réellement ses morceaux durant la pièce. «Je n’ai jamais chanté de ma vie», confie le présentateur de «7 à la Une».

«C’est ce qui est bien dans cette aventure», enchérit Véronique Barbier (Toinette). «Ce n’est pas un métier que l’on connaît et on est obligé de se dépasser, de trouver une énergie que l’on ne connaissait pas.»

C’est aussi la bonne combine. Bon ou pas bon, le public sera plus compréhensif. «Même si je chante vraiment mal», ajoute François Mazure, «le public va nous le pardonner ! Nous ne sommes pas des pros. Ça fait partie aussi du jeu. Nous, nous sommes avant tout là pour nous amuser…»

Le metteur en scène, Michel Kacenelenbogen a d’ailleurs préféré faire ressortir la nature de chacun des animateurs de la RTBF, plutôt que de les faire véritablement entrer dans un rôle et de les mettre en difficulté.

Tenant un rôle à contre-courant d’une épouse intéressée, Joëlle Scoriels (Béline) n’a pas eu peur du «qu’en dira-t-on». «Pas du tout ! J’étais trop contente. C’est hyper gai de jouer quelqu’un de sournois. Je n’y ai même pas réfléchi…»

Pour une captation qui a eu lieu le dernier week-end de juin, les animateurs et les journalistes ont commencé à répéter le 2 juin ! C’est une semaine de moins que les deux pièces précédentes. Et à titre comparaison, la troupe du Théâtre Le Public qui reprend cette pièce bénéficie de six semaines minimum.

Côté texte, passer du brusseleir au français n’est pas forcément une bonne opération. «C’est en vieux français, avec des tournures de phrases que nous n’avons pas l’habitude d’utiliser», précise Véronique Barbier. «Le bruxellois, c’est un accent. Et à force de le répéter, il vient tout seul. Ici, ce sont des phrases que l’on connaît mais tournées différemment. C’est très difficile, surtout dans la mémorisation parce que les mots ne sont pas dans le même sens que le français d’aujourd’hui !» Et Molière avait l’art de rendre les choses difficiles. «Un mot n’est pas l’autre, et on ne peut donc pas improviser», ajoute François Mazure. «Il y a des rimes à respecter

Pour le Théâtre Le Public, c’est une bonne opération. Le directeur ne cache pas que c’est une publicité pour la salle, et la captation de la pièce RTBF permet aussi d’enregistrer la même pièce jouée par la troupe habituelle du théâtre. Chose qui n’aurait pas forcément été le cas sans cet évènement. Michel Kacenelenbogen l’assure, «ce n’est pas le même spectacle». Et en télé, sans doute pas le même public non plus.

La pièce a été jouée au profit de Viva For Life. Déjà à sa troisième édition, la pièce de la RTBF devrait revenir l’an prochain. Dans quel registre ? Le mystère reste entier.

Pierre Bertinchamps

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