L’Empereur, sa femme et le p’tit prince

Stéphane Bern nous raconte l'histoire d'un prince impérial © Isopix
Stéphanie Breuer Journaliste

Fils de Napoléon III et petit-neveu de Napoléon Bonaparte, Louis-Napoléon est le premier de son illustre lignée à mourir au combat. Ce lundi à 21h05 sur France 3, Stéphane Bern nous dresse le portrait du fils unique du dernier empereur de France.

Une naissance impériale

Le 16 mars 1856, l’impératrice Eugénie donne le jour à Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte, dit Louis-Napoléon.  Les 101 coups de canon tirés aux Invalides suscitent une explosion de joie au sein de la population. Le 14 juin suivant, l’enfant est baptisé en grande pompe à la cathédrale Notre-Dame de Paris. « Un tel baptême vaut un sacre », dira Napoléon III au sujet de cette journée destinée à impressionner les cours européennes. 

Avide de combat

Immergé très tôt dans les rituels militaires, le jeune garçon se rêve en soldat. À 14 ans, il suit l’Empereur lors de la guerre de 1870 contre la Prusse et assiste, impuissant, à la défaite française à Sedan. Alors que son père part en captivité, il est contraint à l’exil avec sa mère. Installé à Camden Place, dans le Kent, Louis poursuit des études à l’Académie militaire de Woolwich.

Une fois libéré, l’Empereur déchu rejoint sa famille et passe de longues heures avec son fils bien-aimé, qu’il prépare à, un jour, reprendre le pouvoir outre-Manche. Mais, après la mort de Napoléon III en 1873, celui qui est appelé Napoléon IV par ses partisans ne perd pas de vue son rêve ultime : la guerre. «J’ai soif de sentir la poudre», dira-t-il. Alors que l’armée autrichienne le refuse, il parvient à intégrer, grâce à la reine Victoria, l’armée de son pays d’accueil comme observateur.

En 1879, il s’embarque vers l’Afrique du Sud, où la Grande-Bretagne est engagée dans un conflit avec les Zoulous. Lors d’une mission, le 1er juin, les Anglais, assaillis par des ennemis, parviennent à fuir, tandis que le jeune Prince chute de cheval et se retrouve encerclé avec pour seule arme son revolver. Louis-Napoléon s’écroule, frappé de dix-sept coups de sagaie, tous sur le devant du corps, preuve de sa bravoure.

Son corps est inhumé près de celui de son père à Farnborough, dans le Hampshire. Avec lui meurent également les désirs de restauration du bonapartisme en France…

Extraits choisis d’un article paru dans le Télépro du 13/02/2020

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