L’Écume des jours
Une adaptation épatante du roman de Boris Vian par l’imaginatif Michel Gondry. Entre humour et amour fou, fantaisie et mélancolie. À voir !
Avec «Eternal Sunshine of the Spotless Mind», Michel Gondry avait déjà prouvé qu’il possédait une remarquable capacité à créer des images singulières, mémorables. Il fallait ce talent pour adapter le fameux roman de Boris Vian «L’Écume des jours», une œuvre aussi touchante et fascinante qu’étrange. Elle se situe dans un quotidien poétisé où un jeune homme (Romain Duris) et une jeune femme (Audrey Tautou) vivent une passion amoureuse intense, avant qu’une maladie bizarre frappe Chloé jusqu’à menacer sa vie, laissant Colin désespéré. Comment tout un monde vit de l’amour et s’écroule (littéralement) quand ce dernier finit, Gondry le montre en passant progressivement de la couleur au noir et blanc. Multipliant les hommages au burlesque d’un Charlie Chaplin, transposant à merveille les inventions de Vian, le cinéaste réunit une distribution complice (avec aussi Gad Elmaleh et Omar Sy) pour un film original, amusant, excitant et émouvant.
Louis DANVERS
Comédie dramatique de Michel Gondry (France, 2013, 125 min), avec Romain Duris (Colin), Audrey Tautou (Chloé) et Gad Elmaleh (Chick).
Vos autres sorties ciné du mercredi 24 avril 2013
Les Gamins
Une comédie souvent hilarante, avec Alain Chabat en quinquagénaire retombant en adolescence au contact du fiancé de sa fille.
Quand il voit débarquer Thomas, son probable futur gendre, Gilbert ne l’aime pas d’emblée. Dépressif en diable, il va pourtant voir son énergie revenir au contact du jeune homme, et les deux vont devenir copains. Gilbert en profite pour régresser vers une adolescence dont il a la nostalgie, quittant sa femme et reprenant la batterie, draguant dans les boîtes de nuit et se livrant à quelques excès plus vraiment de son âge… Une idée potentiellement amusante, pour un film qui s’avère souvent hilarant. Face à un Chabat inspiré, Max Boublil (coauteur du scénario) passe bien de l’emploi d’humoriste à celui de comédien.
L.D.
Comédie d’Anthony Marciano (France, 2013, 96 min), avec Alain Chabat (Gilbert), Max Boublil (Thomas) et Sandrine Kiberlain (Suzanne).
Fire With Fire
Un film d’action rondement mené, autour d’un jeune pompier confronté à la haine meurtrière d’un chef de bande néo-nazi.
Jeremy est le seul témoin d’un massacre commis par un chef de bande obsédé par la suprématie aryenne, un néo-nazi qu’il pourrait mettre en prison pour longtemps… à condition de ne pas être éliminé avant le procès. Sur fond de protection de témoin et de vengeance personnelle, le thriller convenable qu’est «Fire With Fire» développe une action trépidante et un suspense prenant. Rien de très original pour autant, dans un film de genre où Bruce Willis joue les rôles secondaires et où Vincent D’Onofrio fait peur en extrémiste glacial.
L.D.
Action de David Barrett (États-Unis, 2013, 97 min), avec Josh Duhamel (Jeremy Coleman), Rosario Dawson (Talia Durham) et Bruce Willis (Mike Cella).
Mais aussi :
Hannah Arendt
Biopic de Margarethe Von Trotta (Allemagne/France/Luxembourg, 2012, 113 min), avec Barbara Sukowa et Janet McTeer.
Safe Haven
Romance de Lasse Hallström (États-Unis, 2013, 115 min), avec Josh Duhamel et Julianne Hough.
La Cage dorée
Comédie de Ruben Alves (France/Portugal, 2013, 92 min), avec Rita Blanco et Chantal Lauby.
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