Léa Drucker («Sous contrôle» sur Arte) : «Drôle et insolente !»
Dans la série inédite «Sous contrôle», diffusée en intégralité jeudi dès 20h55 sur Arte, la comédienne de 51 ans laisse libre court à son talent comique !
Directrice d’une grande ONG, Marie Tessier est contactée par le président de la République pour remplacer, de façon impromptue, le ministre des Affaires étrangères victime d’un burn-out. Son interprète, Léa Drucker, dévoile les coulisses d’une série pas piquée des vers !
Pourquoi avez-vous accepté le rôle de Marie Tessier ?
En lisant le scénario, j’ai trouvé ce rôle génial. Marie est une femme de terrain et d’action, très intelligente et très compétente dans son domaine. Mais propulsée dans l’inconnu, elle perd tous ses moyens. Courageuse, idéaliste et convaincue de pouvoir bien faire, elle accepte, un peu inconsciemment, ce fauteuil de ministre. Mais à peine nommée, en gérant une prise d’otages, elle se prend les pieds dans le tapis de son propre ego.
Quelle est l’originalité de cette fiction ?
Cette série, composée d’un mélange de drôlerie et d’insolence, était une proposition audacieuse. J’ai apprécié qu’elle se situe dans le registre de la comédie politique tout en évoquant, en filigrane, un contexte réaliste et pas du tout fun. Le pari était risqué car il fallait trouver des enjeux qui, même sur le ton de la comédie, soient absolument crédibles. Notre défi était d’essayer de jouer juste et d’apporter aux personnages de la profondeur, pour les rendre humains dans leur volonté de résoudre la situation.
Êtes-vous facilement entrée dans l’univers de cette comédie ?
Non, pas vraiment. Mais c’était parfait pour le rôle car, comme moi, Marie venait d’ailleurs. Elle débarque dans ce ministère sans rien connaître de cet univers et elle se sent très mal à l’aise dans ce nouveau costume qui ne lui convient pas du tout. En ce qui me concerne, la comédie est parfois plus difficile à jouer que les drames. Et mon affolement personnel se reflétait dans le personnage. Le tournage était très dense, très rapide, et les scènes très écrites.
Ce rôle était-il aussi très physique ?
Oui, parce que l’écriture de Charly Delwart (l’auteur belge de la série, ndlr) est précise et très fine. Ses personnages sont en permanence en état d’urgence, ils courent partout. Marie est volubile, elle ne tient pas en place, elle a besoin de se mettre en danger. Au contraire de Katharine Hepburn ou Rosalind Russell, des actrices américaines que j’adore, qui étaient capables de parler à toute vitesse tout en étant très spirituelles, dans son ministère, Marie ressemble plutôt à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et grâce à mes partenaires, Laurent Stocker et Samir Guesmi, qui sont des joyeux drilles, on s’est bien amusé.
Cet article est paru dans le Télépro du 28/9/2023
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