Le temps glisse sur «Les Visiteurs»

Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille © TF1/Gaumont
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Mais qu’est-ce que c’est qu’ce bin’s ? «Les Visiteurs» ont déjà 30 balais ! Connaissiez-vous ces anecdotes au sujet de ce film culte ?

Avec près de 15,5 millions d’entrées dans le monde, la comédie médiévale de Jean-Marie Poiré se classe parmi les plus gros succès cinématographiques français. Elle est rediffusée chaque année à la télévision (dont ce mercredi sur TF1), regorge de répliques culte et a conquis nos cœurs.

Origine du projet

Lors d’un déménagement en 1990, Jean-Marie Poiré découvre au gré de ses rangements un carton dans lequel se trouvaient des textes rédigés lors d’un cours de mathématiques du lycée. Sur quatre pages, il décrivait un seigneur et son valet arrivés mystérieusement à notre époque. Ce premier jet l’a inspiré pour l’écriture du scénario.

Christian Clavier, avec qui Poiré avait déjà collaboré dans «L’Opération Corned-Beef» (1991), agréablement surpris par l’histoire, accepte de retravailler le script avec lui et d’en faire le film inoubliable qu’il est aujourd’hui.

«Diiingue !»

Comme l’a souvent répété Christian Clavier, «Les Visiteurs» est un film bizarre. Il mélange différents genres (comédie, action, fantastique, histoire…), s’adresse à un large public et propose une histoire en ancien français. «Personne n’a voulu le produire, c’est un film qui s’est gagné au bras de fer».

Jean-Marie Poiré, le réalisateur, se souvient : «Je l’ai produit avec Christian Clavier contre l’avis d’Alain Terzian (célèbre producteur, ndlr) et même de Gaumont, qui a fini par me suivre parce que j’ai menacé d’aller le tourner ailleurs. Tout le monde a trouvé le scénario épouvantable, débile…».

La chute

En 2016, dix-huit ans après le second volet, «Les Visiteurs : La Révolution» débarque dans les salles obscures. Cette nouvelle aventure se tient en l’an 1793, en pleine Révolution française. Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille sont confrontés à leur descendance, aux destins opposés.

Les deux voyageurs subissent aussi des effets secondaires dus aux couloirs du temps non refermés. Une histoire qui n’a convaincu ni le public, ni les critiques. Ce troisième volet, qui a coûté 25 millions d’euros, n’aura réuni que 2,2 millions de personnes dans les salles françaises. Un échec cuisant…

Cet article est paru dans le Télépro du 13/7/2023

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