«Le Poirier sauvage» : être jeune au pays d’Erdogan

Un jeune aspirant écrivain turc est confronté aux réalités sociales © Arte

En compétition officielle au Festival de Cannes 2018, ce huitième long métrage du Stambouliote Nuri Bilge Ceylan, chef de file du cinéma turc, se déploie lentement au rythme de ses dialogues savoureux et de ses décors intemporels. Aux téléspectateurs de se laisser porter par cet univers si intimiste. À voir ce lundi à 22h35 sur Arte.

Ce film de trois heures dépeint le retour du jeune Sinan (Doðu Demirkol) auprès des siens dans sa bourgade d’Anatolie. Cet aspirant écrivain rêve de publier son premier roman, «Le Poirier sauvage», tout en préparant le concours d’instituteur. Déjà criblé de dettes, son père, un homme rieur mais irresponsable, ne lui sera pas d’un grand secours… Petit à petit, Sinan dévoile une personnalité arrogante, révoltée et railleuse.

«Je voulais réaliser depuis longtemps un film sur la jeunesse», explique le cinéaste. «J’ai commencé ce projet avec le personnage du père. Celui-ci existe, c’est un parent éloigné. J’ai fait la connaissance de son fils, et je me suis concentré sur sa vie. J’ai voulu montrer un jeune de la campagne, son monde, ses aspirations et les valeurs morales qui l’entourent. La pression sociale et les préjugés sont plus forts dans une petite ville. Un jeune un peu différent ressent cela comme une faute qu’il portera comme le chameau porte sa bosse.»

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 5/11/2020

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