Le patron la RTBF apporte son soutien à Benjamin Maréchal

Le patron la RTBF apporte son soutien à Benjamin Maréchal
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce lundi matin sur les ondes de La Première, l’administrateur général de la chaîne publique s’est exprimé sur la récente polémique autour de «C’est vous qui le dites» (Vivacité et La Une).

Invité de «Jour Première» pour évoquer l’avenir de la RTBF, Jean-Paul Philippot n’a pas échappé à une question en fin d’interview à propos du dossier qui agite en ce moment le monde médiatique belge : un récent dérapage de Benjamin Maréchal dans «C’est vous qui le dites». Lors d’un débat avec les auditeurs à la mi-novembre, ce dernier avait posé une question que certains jugent maladroite à propos de la mort d’un jeune scout : «Rouler au-delà de 60-70km/h quand on approche une troupe de scouts, c’est forcément un risque ou pas toujours ?» Le CSA s’est emparé du dossier, et les témoignages d’auditeurs offusqués se sont accumulés.

Selon «l’analyse réalisée par nos services juridiques après une écoute attentive, il n’y a pas de faute», assure Jean-Paul Philippot. «Qu’il ait pu y avoir émoi, c’est certain. On a énormément de compassion pour cet accident tragique. Mais nous sommes très attentifs à pouvoir poser des questions qui concernent tout le monde. Rouler de manière excessive peut constituer un drame et ça fait aussi partie de notre mission de parler de ce qui pourrait être amélioré au travers de ce qui reste un accident tragique.»

Et quand l’animateur François Heureux lui demande si ce genre d’émission qui donne la parole à des anonymes fait partie des missions de la RTBF, il répond : «je pense qu’un service public qui n’organiserait pas des espaces de parole pour les auditeurs et les téléspectateurs ne remplirait pas toutes ses missions. Cette émission existe depuis dix ans et n’a jamais été sanctionnée. Elle a cette qualité d’être un espace libre de paroles où des auditeurs, des anonymes, des hommes et femmes qui ne sont pas des experts peuvent exprimer des points de vue. Ça forme une des approches du service public. Ce n’est évidemment pas tout le service public. Il faut, à côté, des espaces où des experts peuvent remettre en perspective et où l’on peut approfondir. Mais le rapport du service public aux citoyens est un rapport de réciprocité et ça va le devenir de plus en plus.»

«Il n’y a pas de course à l’audience de la RTBF», conclut Jean-Paul Philippot, «il y a la recherche par la RTBF d’un lien permanent, du respect du public comme du respect de celles et ceux qui, dans ce cas-ci, sont frappés par un drame horrible.»

Cliquez ici pour visionner son interview complète ou découvrez ci-dessous une partie de son intervention :

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