«Le Jeune Ahmed» : aux racines de l’intégrisme

Le jeune Idir Ben Addi incarne Ahmed, qui sombre dans le radicalisme © RTBF/Christine Plenus

Prix de la Mise en scène à Cannes en 2019, ce 11e film des frères Dardenne pose un regard authentique et courageux sur l’islam radical. À découvrir ce lundi à 20h40 sur La Une.

À 13 ans, Ahmed a remplacé sa passion pour les jeux vidéo par la prière, les ablutions et la lecture du Coran. Au grand dam de sa mère, de sa sœur et d’une enseignante, il se met à respecter scrupuleusement certains principes inculqués par un imam intégriste. Il croit aller au-devant de la volonté d’Allah en poignardant l’une de ses professeures…

Les réalisateurs ont fait appel à des acteurs inconnus, dont Idir Ben Addi qui prête ses traits à Ahmed. «Nous mêlons des comédiens non professionnels et des pros pas connus. Il était important sur ce film que n’apparaissent ni nos acteurs de toujours, comme Olivier Gourmet, ni des acteurs célèbres, comme dans nos derniers films», a expliqué Jean-Pierre Dardenne. «Avec ce sujet, il ne fallait pas que des visages identifiés fassent écran entre les téléspectateurs et l’histoire racontée.»

Marqués par les attentats qui ont ensanglanté notre pays et la France, Jean-Pierre et Luc Dardenne ont pris le parti de s’intéresser au «djihad de proximité, domestique». En octobre 2020, la fiction a été rejointe par la réalité, avec la décapitation d’un professeur d’histoire par un jeune Russe d’origine tchétchène. À Conflans-Sainte-Honorine, en Île-de-France, Samuel Paty avait montré des caricatures de Mohammed en classe…

Cet article est paru dans le Télépro du 3/2/2022

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